Les Hordes Invisibles est un polar qui m'a laissé un sentiment mitigé.
Dans ce roman très sombre, on découvre les héros du premier tome de la série: "Les ravagées", Alexandra Dueso, enquêtrice à la Brigade des crimes et délits sexuels et son équipe. Même si ce tome peut se lire indépendamment du précédent, on notera certaines allusions que l'on a parfois du mal à saisir.
Voilà donc cette fine équipe avec tous les clichés de flics habituels, confrontés à une histoire de harcélement via les réseaux sociaux , qui menace de prendre un tour dramatique. Révoltés par
le traitement réservé aux femmes, les voilà plongés au coeur d'une enquête mêlant crimes sur la toile, sexisme, menaces et violence psychologique. J'ai par ailleurs particulièrement apprécié les thèmes abordés, ainsi que la dévotion des personnages à servir la cause, et à résoudre cette énigme tentaculaire. J'ai eu du mal à me raccrocher à eux, même si la dévotion d'Alexandra Dueso est plus qu'admirable.
Mais malheureusement, j'ai moins apprécié le style qui alterne entre relâchement et descriptions, qui m'ont semblé apporté une certaine lourdeur au récit. J'ai eu du mal à terminer ce roman, même si j'avais beaucoup d'interêt pour les thèmes. Je pense qu'il trouvera toutefois son public, et le conseille aux amateurs.
Percutant
C’est un thriller très sombre, très dur et très réel. Il est bien documenté sur le viol au niveau des statistiques, des lois et de la psychologie.
Ce thriller aborde plein de sujets liés à ce sujet et évoque même les dérives sur les réseaux sociaux.
L’on est pris par la vie de cette brigade spécialisée où l’on découvre une violence abrupte, la violence conjugale et le rôle des témoins qui banalisent parfois et n’appellent pas la police, voire justifient ou trouvent des excuses à ces agresseurs.
Ce thriller aborde les problèmes de société d’aujourd’hui : les agressions subies dans l’espace public, sur les réseaux sociaux avec un regard sans compassion et plein de réalité crue sur notre société.
Le rythme est dense, les termes crus et l’on ne ressort pas sans dommage de ce livre.