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30 parlementaires, 210 conseillers généraux et d'arrondissement, environ 1800 maires des 133 communes et 421 membres du conseil municipal de Libourne : ce sont environ 2500 personnes, sur une période (1800-1940) qui va du Consulat à la chute de la Troisième République, qui revivent à travers les figures du personnel politique des cantons de Branne, Castillon, Coutras, Fronsac, Guîtres, Libourne, Lussac, Pujols et Sainte-Foy-la-Grande, lesquels composent l'arrondissement de Libourne, réputé pour ses célèbres vignobles.
Au-delà de la géographie électorale et politique de la région, c'est le personnel politique appréhendé dans ses multiples facettes qui fait l'objet de cette étude. Qui sont ces hommes politiques ? Quelles sont leurs origines sociales, trajectoires professionnelles, fortunes, sociabilités, orientations religieuses et philosophiques ?. On découvre ainsi un personnel politique profondément enraciné dans son arrondissement, essentiellement issu des classes sociales privilégiées, où le poids des familles du monde viticole (à travers propriétaires et négociants) est prépondérant.
Mais l'évolution démocratique bouscule cette domination en développant de nouvelles voies de conquête du pouvoir, sur de nouveaux appuis (militants, maçonniques), transformant en conséquence les carrières. La description de savoureux épisodes de luttes électorales fait apparaître la force des réseaux familiaux dans ces combats politiques. Le caractère dynastique du personnel politique devient progressivement anachronique dans une France qui a préféré la République à ses dynasties royale et impériale.
Et en cela, dans le Libournais comme ailleurs, l'objectif que s'était fixé Gambetta d'ouvrir la voie de l'élection aux représentants de " couches nouvelles " se concrétise