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« Ce n'est pas l'histoire d'une petite fille qui disparaît. C'est l'histoire d'une petite fille qui réapparaît. Un matin, sur une promenade de bord de mer, venue de nulle part, une fleur noire à la main et une histoire atroce à raconter. »
Ainsi commence La Fleur de l'ombre, un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu alors qu'il en écrivait la suite.
Après que le corps de son père a été retrouvé sans vie au pied d'un viaduc, Neil Dawson apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman.
Bientôt il constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père. Pire encore, c'est peu à peu la réalité qui semble s'inspirer de l'abominable récit de La Fleur de l'ombre. Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d'un genre très particulier.
Avec ce thriller d'une noirceur absolue Steve Mosby multiplie les mises en abyme et entraîne le lecteur dans un formidable puzzle mêlant réalité et fiction.
Outre l'intrigue, d'une densité rare, on y retrouve le style incomparable et la complexité de personnages terriblement humains qui ont fait le succès d'Un sur deux.
Steve Mosby est né en 1976 à Leeds. Après Un sur deux et Ceux qu'on aime, Les Fleurs de l'ombre est son troisième roman publié en France.
À propos d'Un sur deux :
« Exceptionnel ! S'il y a un polar à lire dans l'année, c'est celui- là ! » Gérard Collard, Les coups de cour des libraires / LCI
« Impossible à lâcher avant le couperet final ! Thomas Harris et Harlan Coben ont désormais un sérieux concurrent ! Excellent ! »Madame Figaro
chronique de dubruitdanslesoreilles
Les Fleurs de l’ombre de Steve Mosby fait parti de la sélection du prix du meilleur polar 2013 des éditions Points. Et, c’est en tant que membre du jury que je me suis lancé dans sa lecture. Il s’agit donc ici d’un "choix imposé » (si, si ça existe), parfois ce type d'exercice, ça a du bon…
RÉSUME :
Des corps d’enfants recouverts de roses noires, la marque du tueur. Ainsi commence La fleur de l’ombre, roman que le père de Neil, écrivain, a lu et relu jusqu’à son suicide. Cette histoire est inspirée de faits réels ; le meurtrier n’a jamais été arrêté. Entre les pages des livres de son père, Neil trouve des pétales noirs. La fiction devient réalité, partout les fleurs de l’ombre sèment la mort…
MON AVIS :
Voilà un roman diablement ambitieux. Le livre La fleur de l’ombre, que découvre notre héros chez son défunt père, est au centre même de l’intrigue. La mise en abîme donne le tournis : un écrivain (Steve Mosby) écrit un livre (Les fleurs de l’ombre) sur un écrivain (Neil), lui-même fils d’auteur à succès, qui enquête sur la disparition de ce dernier à l’aide d’un livre (La fleur de l’ombre)… Il fallait oser tout de même !
Il sera bien difficile à Neil de cerner, dans La fleur de l’ombre, ce qui relève de faits réels et ce qui est fiction.
L’intrigue est époustouflante. Le risque pris par Steve Mosby est énorme tant la construction du texte est complexe. Je vous conseille une grande concentration à la lecture de ce roman noir.
L’alternance du récit entre la première (Neil) et la troisième personne (pour le déroulement de l’enquête) est savamment dosée.
Les personnages sont complexes et assez nombreux, ils sont tourmentés et livrent une bataille intérieure. J’ai vraiment apprécié la réflexion sur le fait de savoir à quel point nos origines peuvent conditionner nos actes.
L’auteur joue avec les protagonistes qui se débattent pour enfin connaitre la vérité, et, nous lecteurs, sommes également les jouets de Steve Mosby. Il nous promène dans un véritable labyrinthe peuplé d’impasses et de fausses directions.
Diablement construit et intense, ces Fleurs de l’ombre à la beauté tragique, ne sont pas prêtent de faner dans mon cœur de lecteur.
http://dubruitdanslesoreilles-delapoussieredanslesyeux.overblog.com/chronique-de-les-fleurs-de-l-ombre-de-steve-mosby