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Réservé, pendant très longtemps, aux jeunes gens de milieux aisés des bourgeoisies - grandes ou petites -, l'enseignement supérieur français s'ouvre désormais à un plus large éventail d'horizons sociaux. Des familles, en nombre sans cesse croissant, découvrent par la scolarité allongée de leurs enfants, le monde des étudiants et de l'université. Peut-on, dès lors, parler, sans plus d'examen, de démocratisation ? Ce livre s'attache à répondre à la question, en analysant l'évolution de cet univers qui révèle bel et bien l'existence de différences et d'inégalités entre les étudiants.
Par ailleurs, le poids de déterminants sociaux et culturels semble plus lourd qu'on ne le croit d'ordinaire. Qu'il s'agisse du choix des études, des modes de vie, du rapport à l'enseignement, du devenir socio-professionnel ou du vécu existentiel, les étudiants de l'Université de masse offrent, moins que jamais, en cette fin de siècle, l'image d'un monde homogène et unitaire.
