Les derniers zafintany et les nouveaux moasy. Changements socioculturels à Madagascar

Par : Claude Engel

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  • Nombre de pages252
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-296-20086-9
  • EAN9782296200869
  • Date de parution01/07/2008
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille10 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

L'étude porte sur une région du nord-est de Madagascar où l'ancienne société traditionnelle s'est délitée. Les rapports interindividuels y montrent une tendance à l'anomie dans la mesure où le rôle régulateur de l'État, par trop limité, ne compense pas la désagrégation progressive de l'ethos ancestral et des règles coutumières. Pourtant la vie sociale semble largement pacifique alors que les nombreuses dissensions sont exacerbées par une relative pauvreté qui durcit les rapports.
Comment rendre compte du quasi-paradoxe ? C'est qu'un nouveau dispositif socioculturel modérateur s'est engendré dans le mouvement de déshérence des traditions ancestrales de bonne entente sociale. Aujourd'hui, la consommation des rapports tendus prend massivement le tour d'un jeu entre la sorcellerie et la contre-sorcellerie. Cette mise en forme est conduite par des moasy guérisseurs, devins et médiums.
Ils pratiquent le rituel de possession tromba. Comment comprendrait-on que l'interprétation sorcellaire du malheur - qui envisage systématiquement autrui comme ennemi actuel ou potentiel - puisse être socialement modératrice dans les conflits ? C'est que ceux-ci, d'abord réels et concrets, sont déportés dans un univers d'interactions indirectes et symboliques.
L'étude porte sur une région du nord-est de Madagascar où l'ancienne société traditionnelle s'est délitée. Les rapports interindividuels y montrent une tendance à l'anomie dans la mesure où le rôle régulateur de l'État, par trop limité, ne compense pas la désagrégation progressive de l'ethos ancestral et des règles coutumières. Pourtant la vie sociale semble largement pacifique alors que les nombreuses dissensions sont exacerbées par une relative pauvreté qui durcit les rapports.
Comment rendre compte du quasi-paradoxe ? C'est qu'un nouveau dispositif socioculturel modérateur s'est engendré dans le mouvement de déshérence des traditions ancestrales de bonne entente sociale. Aujourd'hui, la consommation des rapports tendus prend massivement le tour d'un jeu entre la sorcellerie et la contre-sorcellerie. Cette mise en forme est conduite par des moasy guérisseurs, devins et médiums.
Ils pratiquent le rituel de possession tromba. Comment comprendrait-on que l'interprétation sorcellaire du malheur - qui envisage systématiquement autrui comme ennemi actuel ou potentiel - puisse être socialement modératrice dans les conflits ? C'est que ceux-ci, d'abord réels et concrets, sont déportés dans un univers d'interactions indirectes et symboliques.