A trente-trois ans, Missy vit avec sa mère et sa tante, à Byron. La ville est tenue par les Hurlingford. L’épicerie, la bibliothèque privée, la banque, la quincaillerie, la boulangerie, etc. : tous les commerces appartiennent à un Hurlingford. Missy fait partie de cette famille, cependant, elle est du côté des parents pauvres. Des règles d’héritage ont favorisé la fortune des hommes et ont appauvri les femmes célibataires. Ces dernières n’ont le droit de travailler que pour leurs proches et sont destinées à vivre dans la misère. Le peu d’argent qu’elles possèdent doit
être dépensé dans les boutiques du clan. Missy est destinée à une vie de pauvreté, sans connaître l’amour d’un homme et sans loisirs. Sa seule évasion est la lecture de romans qu’elle se procure en cachette, car ils ne correspondent pas aux oeuvres autorisées par sa mère.
Missy accepte sa condition et elle étouffe ses rêves. Mais les femmes qui lisent sont dangereuses… la littérature lui fait entrevoir un monde différent. Un souffle de romantisme et une envie d’aventures l’envahissent. Peut-être que l’installation de John Smith, dans la vallée qu’elle aime tant, n’est pas étrangère à l’éclosion de ses désirs de changement. De plus, elle surprend des conversations qui attisent son envie de justice. Avec prudence et intelligence, elle fait naître la révolte des femmes de Byron. Sa première victime est Alicia, sa cousine, qui profite, allègrement, des richesses de son père et qui multiplie les mesquineries.
J’ai été très amusée par ces femmes, qui après avoir été écrasées depuis des générations, prennent de l’assurance. J’ai applaudi les ruses de Missy et sa perspicacité. Ce roman décrit la condition féminine, à une époque ancienne. Les dates ne sont pas indiquées, mais on peut les estimer, par les descriptions des modes de vie : les voitures étaient des charrettes tirées par des chevaux et c’était un luxe d’en posséder, le train existait, etc. Les hommes dominent, les femmes pauvres n’osent pas se rebeller, de peur de perdre le peu qu’elles ont, alors que celles qui ont une petite influence ne défendent pas les autres, par crainte d’anéantir ce qu’elles ont. Au début du livre, Missy se fond dans le décor, cachée dans ses robes marron. Elle n’aspire pas à une vie différente, car elle sait qu’elle ne peut pas espérer un autre destin. Elle n’est pas particulièrement jolie, enlaidie par des tenues choisies pour durer, et elle n’a pas de fortune. Pourtant, les transformations physiques et vestimentaires s’effectuent, parallèlement, à sa confiance en elle qui grandit. Missy prend le pouvoir et la couleur rouge flamboie.
Les Dames de Missalonghi a un côté désuet, un peu classique, et c’est ce contraste avec le feu, qui s’éveille en Missy, qui est amusant. En raison du nom de l’auteure, je m’attendais à une fresque romanesque, mais en réalité, ce livre est plus proche d’un roman social, pimenté par de l’humour. J’ai passé un agréable moment.
Les femmes qui lisent sont dangereuses
A trente-trois ans, Missy vit avec sa mère et sa tante, à Byron. La ville est tenue par les Hurlingford. L’épicerie, la bibliothèque privée, la banque, la quincaillerie, la boulangerie, etc. : tous les commerces appartiennent à un Hurlingford. Missy fait partie de cette famille, cependant, elle est du côté des parents pauvres. Des règles d’héritage ont favorisé la fortune des hommes et ont appauvri les femmes célibataires. Ces dernières n’ont le droit de travailler que pour leurs proches et sont destinées à vivre dans la misère. Le peu d’argent qu’elles possèdent doit être dépensé dans les boutiques du clan. Missy est destinée à une vie de pauvreté, sans connaître l’amour d’un homme et sans loisirs. Sa seule évasion est la lecture de romans qu’elle se procure en cachette, car ils ne correspondent pas aux oeuvres autorisées par sa mère.
Missy accepte sa condition et elle étouffe ses rêves. Mais les femmes qui lisent sont dangereuses… la littérature lui fait entrevoir un monde différent. Un souffle de romantisme et une envie d’aventures l’envahissent. Peut-être que l’installation de John Smith, dans la vallée qu’elle aime tant, n’est pas étrangère à l’éclosion de ses désirs de changement. De plus, elle surprend des conversations qui attisent son envie de justice. Avec prudence et intelligence, elle fait naître la révolte des femmes de Byron. Sa première victime est Alicia, sa cousine, qui profite, allègrement, des richesses de son père et qui multiplie les mesquineries.
J’ai été très amusée par ces femmes, qui après avoir été écrasées depuis des générations, prennent de l’assurance. J’ai applaudi les ruses de Missy et sa perspicacité. Ce roman décrit la condition féminine, à une époque ancienne. Les dates ne sont pas indiquées, mais on peut les estimer, par les descriptions des modes de vie : les voitures étaient des charrettes tirées par des chevaux et c’était un luxe d’en posséder, le train existait, etc. Les hommes dominent, les femmes pauvres n’osent pas se rebeller, de peur de perdre le peu qu’elles ont, alors que celles qui ont une petite influence ne défendent pas les autres, par crainte d’anéantir ce qu’elles ont. Au début du livre, Missy se fond dans le décor, cachée dans ses robes marron. Elle n’aspire pas à une vie différente, car elle sait qu’elle ne peut pas espérer un autre destin. Elle n’est pas particulièrement jolie, enlaidie par des tenues choisies pour durer, et elle n’a pas de fortune. Pourtant, les transformations physiques et vestimentaires s’effectuent, parallèlement, à sa confiance en elle qui grandit. Missy prend le pouvoir et la couleur rouge flamboie.
Les Dames de Missalonghi a un côté désuet, un peu classique, et c’est ce contraste avec le feu, qui s’éveille en Missy, qui est amusant. En raison du nom de l’auteure, je m’attendais à une fresque romanesque, mais en réalité, ce livre est plus proche d’un roman social, pimenté par de l’humour. J’ai passé un agréable moment.