Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (France, 1825-2006)

Par : Nicolas Bourgouin

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  • Nombre de pages176
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-296-20462-1
  • EAN9782296204621
  • Date de parution01/09/2008
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille6 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Que peuvent nous apprendre les statistiques de condamnation ? La démarche suivie ici est résolument constructiviste, considérant celles-ci non comme une mesure, même imparfaite, de la criminalité mais comme un produit de la norme juridique - qui définit les frontières du crime - et des politiques pénales - qui déterminent les priorités répressives. Prises dans ce sens, elles deviennent alors productrices de savoir sur la société : les réécritures et les relectures du code pénal sont dictées par des représentations relatives au crime, au criminel et à la réaction sociale appropriée qui ont évolué selon le contexte social et historique.
Nous nous proposons d'analyser ainsi les changements à l'origine des variations de la criminalité légale depuis près de deux siècles : économiques (répression accrue de la criminalité contre les biens pendant les périodes de récession), politiques (répression accrue de la criminalité contre la chose publique sous les gouvernements autoritaires, en particulier au 19e siècle) et sociaux (répression accrue des agressions contre les enfants à partir du milieu du 19e siècle, en lien avec les lois sur la protection de l'enfance, puis répression accrue contre les viols à partir de la décennie 1970, à l'époque des mouvements féministes).
En retour, la comptabilité des faits relatifs aux condamnations est un outil qui a permis au pouvoir de rationaliser son économie répressive. La statistique, science étatique par excellence, est en quelque sorte le versant chiffré des politiques de contrôle social.
Que peuvent nous apprendre les statistiques de condamnation ? La démarche suivie ici est résolument constructiviste, considérant celles-ci non comme une mesure, même imparfaite, de la criminalité mais comme un produit de la norme juridique - qui définit les frontières du crime - et des politiques pénales - qui déterminent les priorités répressives. Prises dans ce sens, elles deviennent alors productrices de savoir sur la société : les réécritures et les relectures du code pénal sont dictées par des représentations relatives au crime, au criminel et à la réaction sociale appropriée qui ont évolué selon le contexte social et historique.
Nous nous proposons d'analyser ainsi les changements à l'origine des variations de la criminalité légale depuis près de deux siècles : économiques (répression accrue de la criminalité contre les biens pendant les périodes de récession), politiques (répression accrue de la criminalité contre la chose publique sous les gouvernements autoritaires, en particulier au 19e siècle) et sociaux (répression accrue des agressions contre les enfants à partir du milieu du 19e siècle, en lien avec les lois sur la protection de l'enfance, puis répression accrue contre les viols à partir de la décennie 1970, à l'époque des mouvements féministes).
En retour, la comptabilité des faits relatifs aux condamnations est un outil qui a permis au pouvoir de rationaliser son économie répressive. La statistique, science étatique par excellence, est en quelque sorte le versant chiffré des politiques de contrôle social.