Gerra, Laurent
Scénariste
Né le 29/12/1967 en FRANCE
Ce natif de Mézériat (Ain) est passé tour à tour de la scène, derrière le micro et dans notre poste de télévision.
On sait que dès ses cinq ans le jeune garçon poussait ses premières imitations, il en arrivera à imiter à sept ans les chanteurs Sardou et Dutronc et animait la galerie scolaire par des interprétations bien à lui de la petite maison dans la prairie...
Le début de la carrière artistique de Laurent Gerra se fait d'abord dans des cabarets lyonnais.
Nous sommes en 1989 et il doit faire cela en parallèle avec ses études en communications. Il étendra ensuite ses prestations sur les planches parisiennes.
Par la suite, il fera ses débuts à la radio sur France Inter. En effet Laurent est découvert par Laurent Ruquier qui le fait participer dans son émission "Rien à cirer", C'est grâce à cette émission qu'il fera la connaissance Virginie Lemoine.
Laurent Gerra en veut plus, aussi il rejoindra bientôt le petit écran avec "Studio Gabriel" émission dans laquelle on pourra le voir de 1994 à 1997.
Il décide alors de se relancer sur scène en compagnie de Virginie Lemoine, ce qui leur permettra de gagner en mai 1997 le Molière du meilleur spectacle à sketchs.
Ensuite il se sépare de Virginie et se décide à refaire un retour à la radio; mais cette fois-ci, ce sera sur Europe 1 en compagnie de Julie et de son compère Jean-Jacques Perroni pour effectuer l'émission "en route pour l'an débile" un émission dans laquelle il massacre l'actualité grâce à de fausses revues de presse, et de fausses interviews. Un retour qui permettra à Europe 1 de gagner 1.300.000 auditeurs en plus.
Il chante alors une parodie de Notre-Dame de Paris "Belle" qui connaît un grand succès.
Il devrait maintenant très vite regagner la scène ou il pourra imiter à nouveau : Céline Dion, Michel Drucker, Pierre Bachelet, Edouard Balladur, Depardieu, Valéry Giscard d'Estaing, Laspalles, Renaud, Philippe de Villiers, Jacques Chirac, Jack Lang, le pape Jean-paul II et bien d'autres encore...
Bref un spectacle à ne pas manquer...
Un premier janvier 1999 qu'on n'oubliera pas : "En effet véritable coup de théâtre, juste avant les voeux du président de la république apparaît Laurent Gerra qui en imitant le président tourne en dérision l'actualité du moment... un exploit si performant que la presse du lendemain relate très faiblement le discours présidentiel officiel mais parle par contre en long et en large de celui de Laurent Gerra".
Avenir proche : Si nous devions l'écouter, Laurent Gerra ne devrait pour l'instant plus que s'occuper de la scène.
En effet, l'humoriste n'a pas l'air tenté par le cinéma de même qu'un retour à la radio ou à la télévision. Selon lui: "Les ondes, c'est un exercice éprouvant et il faut être présent tous les matins dans les studios à six heures. C'est fatiguant !". "Ca ne me dit rien d'y revenir. La télé a trop de contraintes sauf pour des formats courts".
Limite de ses imitations : Toujours selon lui : "Je n'arrive pas à plagier Lionel Jospin ou Nagui et je ne suis pas très à l'aise avec les voix féminines...
Hormis Céline Dion".
Le personnage qu'il préfère imiter : "Sans aucun doute le pape, c'est tout un personnage".
Existe-t-il des personnes qu'il ne souhaite pas imiter : Non pour lui tout est bon à condition qu'il y arrive c'est à dire que leur voix ne soit pas trop complexe.... mais bien sûr les personnes qui ne l'intéresse pas ne feront pas partie de ses victimes...
Son avis sur les guignols de l'info : Il dit ne pas les regarder pour ne pas être influencé...
mais cela dit on lui aurait proposé vers 1990 de faire partie des auteurs... il a refusé car il a choisi selon ses termes de: "dire les textes de visu plutôt que de me cacher derrière une marionnette."
Bien que l'on sent qu'il n'aime pas trop leur style il se réserve de dire du mal de ses confrères...
Scénariste de Lucky Luke : En effet en 2004, trois ans après la mort du créateur du célèbre cow-boy, Laurent Gerra devient le scénariste de la célèbre bande dessinée alors que le dessin est toujours signé Achdé.
L'imitateur était réservé au départ mais la rencontre de l'équipe l'a rassurée. C'est notamment grâce à la complicité avec Achdé qu'il s'est senti en confiance. Bien qu'il n'a signé que pour un support, Laurent espère continuer cette collaboration pour d'autre éditions.
Ainsi le titre de cette première publication est "La Belle Province" étant donné que l'aventure se déroule au Québec. On y retrouve bien entendu Jolly Jumper avec une importance accrue alors que les dalton seront plus discret étant donné qu'ils resteront sous les verrous pour cette histoire.
Le choix du Québec se justifie pour Laurent Gerra par son envie d'intégrer des expressions bien propre à cette région en plus de l'affection qu'il nourrie pour ce territoire.
Série(s) réalisée(s)
Grandes gueules (Les)
Lucky Luke (Les aventures de)
Achdé est né en 1961 dans une famille rapatriée du Maroc. Il grandit dans une ZUP de Nîmes, en pleine garrigue, au coeur d'un mélange de communautés et de cultures, ce qui n'empêche pas les bonnes relations quotidiennes et ni les jeux avec des copains venus d'horizons différents.
« Je vivais La Ribambelle tous les jours ! », dit-il en évoquant sa jeunesse. Comme ses parents n'ont pas assez d'argent pour lui payer le cinéma, il se contente de regarder le film du dimanche à la télé. « J'avais le choix entre un western et un film de chevaliers. Je préférais le premier : les cow-boys m'impressionnaient, alors que les chevaliers avaient l'air couillon dans leur boîte de conserve ! », raconte cet admirateur de L'Homme qui tua Liberty Valance, le film de John Ford.
Attiré par les grands espaces, il se lance, en 1983, dans un voyage initiatique à la Jack Kerouac ; direction l'Amérique du Nord ! Il réunit ses (maigres) économies et cache de l'argent dans ses chaussettes pour échapper au contrôle des changes instauré par le gouvernement. Il passe un mois entre Canada et États-Unis, et, hélas ! l'armée française se rappelle à son bon souvenir...
Achdé - qui pensait effectuer un an et demi de coopération au Yemen, en souvenir des livres d'Henry de Monfreid - rentre en France pour faire ses classes à Aix-en-Provence ! Il rejoint le service de santé aux armés, puis, libéré, il reprend son métier de manipulateur en électroradiologie.
Mais le dessin titille cet amoureux de bande dessinée, fervent lecteur du magazine mythique Mad. Il laisse traîner quelques crobards dans la salle d'attente du cabinet, pour le plus grand bonheur des patients venus passer une radio. Il faut dire qu'il est tombé tout petit dans la marmite de la BD. La « faute » à Morris, à Lucky Luke et à la scène mythique du duel au poker dans l'album Le Juge, qu'il découvre à l'âge de 4 ans en lisant un numéro de Spirou.
À 7 ans, Achdé dérobe une partie de l'argent de la quête, à l'église, pour s'offrir son premier album de Lucky Luke ! Mais que les tenants de la morale se rassurent, le jour où il a repris la série, il est retourné sur les lieux pour mettre l'équivalent de la somme dans le tronc !
La suite est connue. Elle appartient à l'histoire contemporaine de la bande dessinée : après les années de galère, la création d'une petite agence de pub, les premiers dessins publiés dans Midi libre, la signature d'un contrat avec Dargaud le jour de ses 30 ans, le succès avec la série CRS = Détresse, c'est, enfin, la consécration avec la reprise de Lucky Luke.
« À mes débuts, je montais à Paris une fois par an pour présenter mon dossier... que tous les éditeurs refusaient, avec les prétextes les plus divers. L'un d'eux, très connu, m'avait dit : "Le gros nez, c'est terminé..." Je crois que c'est ma ténacité qui m'a permis de continuer ! », raconte Achdé. En effet, il n'a jamais baissé les bras, même pas quand il a tout perdu lors des inondations à Nîmes en 1988.
De toute façon, dès l'école maternelle, son avenir était écrit. Le jour où la maîtresse lui avait demandé ce qu'il ferait plus tard, sa réponse avait fusé, aussi rapide qu'un cow-boy dégainant son six-coups : « Je veux dessiner Lucky Luke ! »
Raté
Dans le pénitencier où ils purgent une énième peine, les Dalton reçoivent une lettre surprenante qui leur annonce qu'ils sont en charge d'un enfant, leur neveu Emmett Dalton Junior, ils de leur cousin Emmett, envolé depuis belle lurette et d'une actrice qui doit partir en tournée en France. Mais la belle a tout prévu : une forte somme pour subvenir aux besoins de son rejeton et une belle demeure à Rupin city pour accueillir la petite famille. Evidemment, il n'est pas question de laisser les bandits en liberté conditionnelle sans surveillance. C'est donc Lucky Luke qui, la mort dans l'âme, les accompagne dans leur nouvelle vie. Bien sûr, tout ne se déroule pas sans heurts. Junior combine le caractère irascible de Joe avec la boulimie d'Averell et une tendance toute naturelle à vouloir dévaliser son prochain. Et, pire que tout, les habitants de Rupin city voient d'un très mauvais œil l'installation d'une famille de hors-la-loi dans leur havre de paix.
Si le dernier opus des aventures de Lucky Luke se veut un hommage aux cultissimes tontons flingueurs de Lautner et Audiard il n'en a malheureusement ni la verve ni le génie. Bien sûr, on peut y croiser les têtes de Francis Blanche, Lino Ventura, Jean Lefèbvre et Bernard Blier, aussi deux ou trois scènes et expressions cultes du film mais c'est bien tout. Dans Les tontons Dalton, il ne se passe rien ! Quelques péripéties attendues et dépourvues d'humour, un survol rapide des évènements qui ne va pas au-delà de quelques gags qui n'arrachent pas le moindre sourire, une impression de travail bâclé, vite fait, mal fait qui aurait mérité un peu plus d'investissement. Non il ne suffit pas de puiser dans une grande œuvre du répertoire cinématographique français pour que le miracle opère et que se transfèrent les secrets de la réussite. Mais comme le dit si bien Fernand Naudin (Lino Ventura) : ''Les cons, ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît''.
De là à traiter le duo GERRA / PESSIS de ''cons'', il y a un pas que l'on n'oserait franchir mais il faut bien avouer que c'est ballot d'avoir à disposition des personnages forts comme Lucky Luke et les Dalton, de vouloir rendre hommage à un réalisateur et un dialoguiste qu'ils admirent et d'arriver à un résultat si peu inspiré et d'une telle platitude.
Rien à dire par contre à propos d'ASHDE dont les dessins, impeccables, rappellent les meilleurs heures de MORRIS. Ses personnages sont facilement identifiables, et on découvre avec plaisir, au détour d'une planche, le faciès mafieux de Robert DeNiro ou le chapeau du savoyard Marc Veyrat. Un bon point pour lui mais il est desservi scénario indigent.
Lucky Luke a beau tirer plus vite que son ombre, il a, cette fois, raté son coup.