Les Arméniens dans le commerce asiatique au début de l'ère moderne
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- Nombre de pages420
- FormatMulti-format
- ISBN978-2-7351-1848-9
- EAN9782735118489
- Date de parution08/11/2018
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
- ÉditeurÉditions de la Maison des scienc...
Résumé
La poussée de la navigation occidentale au-delà du cap de Bonne Espérance et l'activité connue des diverses compagnies des Indes sont les références habituelles auxquelles renvoie le commerce de l'Asie entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Les Européens ont pourtant rencontré sur les routes de l'Asie, maritimes ou continentales, des communautés marchandes bien établies qui, au gré des circonstances et avant la colonisation, ont été aussi bien leurs concurrents que leurs partenaires.
Les Arméniens, déjà présents en Europe, sont l'une d'elles ; le principal réseau commercial qui les représente à partir du XVIIe siècle est celui de la Nouvelle-Djoulfa, un faubourg arménien fondé près d'Isfahan après la déportation de l'Arménie du Centre-Est par le chah de Perse Abbas Ier en 1604-1605. En se déployant d'Amsterdam au Bengale et au Tibet, et jusqu'aux îles Philippines, en prenant appui sur toute une série de ports et d'étapes répartis des rives de la Baltique ou de la Méditerranée à celles de l'océan Indien ou de la mer de Chine, le réseau commercial formé par les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa a de quoi susciter la curiosité, sinon la passion de l'historien.
Il n'a pas manqué de surprendre aussi les contemporains : de la Nouvelle-Djoulfa, dont il découvre le faste grandissant, le chevalier de Chardin dira qu'il est peut-être le plus gros bourg du monde ; Gabriel de Chinon y verra, lui, une petite république. Pourvoyeurs d'épices, de tissus, de soie, des produits les plus variés des Indes ou de l'Europe, les marchands arméniens sont aussi les financiers du chah de Perse, les ambassadeurs de l'empereur d'Éthiopie; ils deviennent armateurs dans l'océan Indien, maîtrisent les techniques comptables et commerciales en usage en Orient ou en Occident, négocient avec les souverains ou les compagnies.
Ils tentent également, alors que se construit le monde moderne, d'y faire une place à leur nation, à la fois ancrée dans un pays partagé et déterritorialisée. Dans la lignée de quelques travaux pionniers, ce livre réintègre dans le champ de l'histoire un long moment du commerce intercontinental, significatif non seulement des cheminements du capitalisme, mais d'une étonnante aspiration à mettre les nations sur le rang des États.
Les Arméniens, déjà présents en Europe, sont l'une d'elles ; le principal réseau commercial qui les représente à partir du XVIIe siècle est celui de la Nouvelle-Djoulfa, un faubourg arménien fondé près d'Isfahan après la déportation de l'Arménie du Centre-Est par le chah de Perse Abbas Ier en 1604-1605. En se déployant d'Amsterdam au Bengale et au Tibet, et jusqu'aux îles Philippines, en prenant appui sur toute une série de ports et d'étapes répartis des rives de la Baltique ou de la Méditerranée à celles de l'océan Indien ou de la mer de Chine, le réseau commercial formé par les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa a de quoi susciter la curiosité, sinon la passion de l'historien.
Il n'a pas manqué de surprendre aussi les contemporains : de la Nouvelle-Djoulfa, dont il découvre le faste grandissant, le chevalier de Chardin dira qu'il est peut-être le plus gros bourg du monde ; Gabriel de Chinon y verra, lui, une petite république. Pourvoyeurs d'épices, de tissus, de soie, des produits les plus variés des Indes ou de l'Europe, les marchands arméniens sont aussi les financiers du chah de Perse, les ambassadeurs de l'empereur d'Éthiopie; ils deviennent armateurs dans l'océan Indien, maîtrisent les techniques comptables et commerciales en usage en Orient ou en Occident, négocient avec les souverains ou les compagnies.
Ils tentent également, alors que se construit le monde moderne, d'y faire une place à leur nation, à la fois ancrée dans un pays partagé et déterritorialisée. Dans la lignée de quelques travaux pionniers, ce livre réintègre dans le champ de l'histoire un long moment du commerce intercontinental, significatif non seulement des cheminements du capitalisme, mais d'une étonnante aspiration à mettre les nations sur le rang des États.
La poussée de la navigation occidentale au-delà du cap de Bonne Espérance et l'activité connue des diverses compagnies des Indes sont les références habituelles auxquelles renvoie le commerce de l'Asie entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Les Européens ont pourtant rencontré sur les routes de l'Asie, maritimes ou continentales, des communautés marchandes bien établies qui, au gré des circonstances et avant la colonisation, ont été aussi bien leurs concurrents que leurs partenaires.
Les Arméniens, déjà présents en Europe, sont l'une d'elles ; le principal réseau commercial qui les représente à partir du XVIIe siècle est celui de la Nouvelle-Djoulfa, un faubourg arménien fondé près d'Isfahan après la déportation de l'Arménie du Centre-Est par le chah de Perse Abbas Ier en 1604-1605. En se déployant d'Amsterdam au Bengale et au Tibet, et jusqu'aux îles Philippines, en prenant appui sur toute une série de ports et d'étapes répartis des rives de la Baltique ou de la Méditerranée à celles de l'océan Indien ou de la mer de Chine, le réseau commercial formé par les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa a de quoi susciter la curiosité, sinon la passion de l'historien.
Il n'a pas manqué de surprendre aussi les contemporains : de la Nouvelle-Djoulfa, dont il découvre le faste grandissant, le chevalier de Chardin dira qu'il est peut-être le plus gros bourg du monde ; Gabriel de Chinon y verra, lui, une petite république. Pourvoyeurs d'épices, de tissus, de soie, des produits les plus variés des Indes ou de l'Europe, les marchands arméniens sont aussi les financiers du chah de Perse, les ambassadeurs de l'empereur d'Éthiopie; ils deviennent armateurs dans l'océan Indien, maîtrisent les techniques comptables et commerciales en usage en Orient ou en Occident, négocient avec les souverains ou les compagnies.
Ils tentent également, alors que se construit le monde moderne, d'y faire une place à leur nation, à la fois ancrée dans un pays partagé et déterritorialisée. Dans la lignée de quelques travaux pionniers, ce livre réintègre dans le champ de l'histoire un long moment du commerce intercontinental, significatif non seulement des cheminements du capitalisme, mais d'une étonnante aspiration à mettre les nations sur le rang des États.
Les Arméniens, déjà présents en Europe, sont l'une d'elles ; le principal réseau commercial qui les représente à partir du XVIIe siècle est celui de la Nouvelle-Djoulfa, un faubourg arménien fondé près d'Isfahan après la déportation de l'Arménie du Centre-Est par le chah de Perse Abbas Ier en 1604-1605. En se déployant d'Amsterdam au Bengale et au Tibet, et jusqu'aux îles Philippines, en prenant appui sur toute une série de ports et d'étapes répartis des rives de la Baltique ou de la Méditerranée à celles de l'océan Indien ou de la mer de Chine, le réseau commercial formé par les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa a de quoi susciter la curiosité, sinon la passion de l'historien.
Il n'a pas manqué de surprendre aussi les contemporains : de la Nouvelle-Djoulfa, dont il découvre le faste grandissant, le chevalier de Chardin dira qu'il est peut-être le plus gros bourg du monde ; Gabriel de Chinon y verra, lui, une petite république. Pourvoyeurs d'épices, de tissus, de soie, des produits les plus variés des Indes ou de l'Europe, les marchands arméniens sont aussi les financiers du chah de Perse, les ambassadeurs de l'empereur d'Éthiopie; ils deviennent armateurs dans l'océan Indien, maîtrisent les techniques comptables et commerciales en usage en Orient ou en Occident, négocient avec les souverains ou les compagnies.
Ils tentent également, alors que se construit le monde moderne, d'y faire une place à leur nation, à la fois ancrée dans un pays partagé et déterritorialisée. Dans la lignée de quelques travaux pionniers, ce livre réintègre dans le champ de l'histoire un long moment du commerce intercontinental, significatif non seulement des cheminements du capitalisme, mais d'une étonnante aspiration à mettre les nations sur le rang des États.