Les anciennes Républiques alsaciennes
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- Nombre de pages218
- FormatePub
- ISBN978-2-8240-5476-6
- EAN9782824054766
- Date de parution09/05/2020
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille3 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurEditions des régionalismes
Résumé
En étudiant les papiers du cardinal de Richelieu, j'étais arrivé, au sujet de la prise de possession de l'Alsace par la France au XVIIe siècle, à des conclusions assez différentes de celles que soutiennent les historiens allemands. Il n'était pas exact que la France eût conquis violemment l'Alsace. Si les troupes françaises avaient occupé le pays, c'était pacifiquement, à la demande des Alsaciens, sur leur insistance même après les premiers refus de Louis XIII.
Pourquoi, unis depuis huit siècles au Saint-Empire, les Alsaciens, s'ils étaient des Allemands, comme on le répète outre-Rhin, avaient-ils pris le parti de se détourner de la Germanie pour solliciter « le protectorat » de la France - le mot et la chose étaient du temps - ? Le problème présentait à l'historien un intérêt tel qu'il ne pouvait se dérober au devoir d'en rechercher l'explication. J'ai tâché d'apporter à cette recherche un esprit exempt de passion, et de demeurer fidèle au principe posé par Descartes : « Toute la science humaine consiste seulement à voir distinctement ».
Dans un travail paru à Munich en 1907, un Allemand, O. Flake, a montré que le lendemain des événements de 1870, les Alsaciens, se trouvant en présence de leurs nouveaux maîtres, éprouvèrent l'impression d'avoir affaire à des « étrangers » et des « barbares ». Trente-six ans plus tard, ajoute Flake, cette impression était la même. « A cette question, concluait-il, quel effet la culture allemande donne-t-elle au peuple alsacien, la réponse ne peut être que celle-ci : l'impression d'une chose contraire ».
[...] Ces considérations, les pages qui suivent vont les éclairer. L'histoire de l'Alsace à travers les siècles est la démonstration du fait que le pays n'est pas habité par un peuple germanique et monarchique, mais par une population républicaine ayant les plus étroites affinités avec la race française. Les origines expliquent ces affinités ; le développement du pays au Moyen âge justifie les observations relatives au tempérament démocratique de la race et, par là, prennent leur sens : et les événements du XVIIe siècle et ceux des temps présents » (extrait de la Préface).
Paru initialement en 1918, cet ouvrage passionnant, à l'écriture fluide et limpide, permet de mieux comprendre l'histoire spécifique de l'Alsace, longtemps et réellement gouvernée par ses petites républiques, oscillant entre saint Empire romain germanique et royaume de France.
Pourquoi, unis depuis huit siècles au Saint-Empire, les Alsaciens, s'ils étaient des Allemands, comme on le répète outre-Rhin, avaient-ils pris le parti de se détourner de la Germanie pour solliciter « le protectorat » de la France - le mot et la chose étaient du temps - ? Le problème présentait à l'historien un intérêt tel qu'il ne pouvait se dérober au devoir d'en rechercher l'explication. J'ai tâché d'apporter à cette recherche un esprit exempt de passion, et de demeurer fidèle au principe posé par Descartes : « Toute la science humaine consiste seulement à voir distinctement ».
Dans un travail paru à Munich en 1907, un Allemand, O. Flake, a montré que le lendemain des événements de 1870, les Alsaciens, se trouvant en présence de leurs nouveaux maîtres, éprouvèrent l'impression d'avoir affaire à des « étrangers » et des « barbares ». Trente-six ans plus tard, ajoute Flake, cette impression était la même. « A cette question, concluait-il, quel effet la culture allemande donne-t-elle au peuple alsacien, la réponse ne peut être que celle-ci : l'impression d'une chose contraire ».
[...] Ces considérations, les pages qui suivent vont les éclairer. L'histoire de l'Alsace à travers les siècles est la démonstration du fait que le pays n'est pas habité par un peuple germanique et monarchique, mais par une population républicaine ayant les plus étroites affinités avec la race française. Les origines expliquent ces affinités ; le développement du pays au Moyen âge justifie les observations relatives au tempérament démocratique de la race et, par là, prennent leur sens : et les événements du XVIIe siècle et ceux des temps présents » (extrait de la Préface).
Paru initialement en 1918, cet ouvrage passionnant, à l'écriture fluide et limpide, permet de mieux comprendre l'histoire spécifique de l'Alsace, longtemps et réellement gouvernée par ses petites républiques, oscillant entre saint Empire romain germanique et royaume de France.
En étudiant les papiers du cardinal de Richelieu, j'étais arrivé, au sujet de la prise de possession de l'Alsace par la France au XVIIe siècle, à des conclusions assez différentes de celles que soutiennent les historiens allemands. Il n'était pas exact que la France eût conquis violemment l'Alsace. Si les troupes françaises avaient occupé le pays, c'était pacifiquement, à la demande des Alsaciens, sur leur insistance même après les premiers refus de Louis XIII.
Pourquoi, unis depuis huit siècles au Saint-Empire, les Alsaciens, s'ils étaient des Allemands, comme on le répète outre-Rhin, avaient-ils pris le parti de se détourner de la Germanie pour solliciter « le protectorat » de la France - le mot et la chose étaient du temps - ? Le problème présentait à l'historien un intérêt tel qu'il ne pouvait se dérober au devoir d'en rechercher l'explication. J'ai tâché d'apporter à cette recherche un esprit exempt de passion, et de demeurer fidèle au principe posé par Descartes : « Toute la science humaine consiste seulement à voir distinctement ».
Dans un travail paru à Munich en 1907, un Allemand, O. Flake, a montré que le lendemain des événements de 1870, les Alsaciens, se trouvant en présence de leurs nouveaux maîtres, éprouvèrent l'impression d'avoir affaire à des « étrangers » et des « barbares ». Trente-six ans plus tard, ajoute Flake, cette impression était la même. « A cette question, concluait-il, quel effet la culture allemande donne-t-elle au peuple alsacien, la réponse ne peut être que celle-ci : l'impression d'une chose contraire ».
[...] Ces considérations, les pages qui suivent vont les éclairer. L'histoire de l'Alsace à travers les siècles est la démonstration du fait que le pays n'est pas habité par un peuple germanique et monarchique, mais par une population républicaine ayant les plus étroites affinités avec la race française. Les origines expliquent ces affinités ; le développement du pays au Moyen âge justifie les observations relatives au tempérament démocratique de la race et, par là, prennent leur sens : et les événements du XVIIe siècle et ceux des temps présents » (extrait de la Préface).
Paru initialement en 1918, cet ouvrage passionnant, à l'écriture fluide et limpide, permet de mieux comprendre l'histoire spécifique de l'Alsace, longtemps et réellement gouvernée par ses petites républiques, oscillant entre saint Empire romain germanique et royaume de France.
Pourquoi, unis depuis huit siècles au Saint-Empire, les Alsaciens, s'ils étaient des Allemands, comme on le répète outre-Rhin, avaient-ils pris le parti de se détourner de la Germanie pour solliciter « le protectorat » de la France - le mot et la chose étaient du temps - ? Le problème présentait à l'historien un intérêt tel qu'il ne pouvait se dérober au devoir d'en rechercher l'explication. J'ai tâché d'apporter à cette recherche un esprit exempt de passion, et de demeurer fidèle au principe posé par Descartes : « Toute la science humaine consiste seulement à voir distinctement ».
Dans un travail paru à Munich en 1907, un Allemand, O. Flake, a montré que le lendemain des événements de 1870, les Alsaciens, se trouvant en présence de leurs nouveaux maîtres, éprouvèrent l'impression d'avoir affaire à des « étrangers » et des « barbares ». Trente-six ans plus tard, ajoute Flake, cette impression était la même. « A cette question, concluait-il, quel effet la culture allemande donne-t-elle au peuple alsacien, la réponse ne peut être que celle-ci : l'impression d'une chose contraire ».
[...] Ces considérations, les pages qui suivent vont les éclairer. L'histoire de l'Alsace à travers les siècles est la démonstration du fait que le pays n'est pas habité par un peuple germanique et monarchique, mais par une population républicaine ayant les plus étroites affinités avec la race française. Les origines expliquent ces affinités ; le développement du pays au Moyen âge justifie les observations relatives au tempérament démocratique de la race et, par là, prennent leur sens : et les événements du XVIIe siècle et ceux des temps présents » (extrait de la Préface).
Paru initialement en 1918, cet ouvrage passionnant, à l'écriture fluide et limpide, permet de mieux comprendre l'histoire spécifique de l'Alsace, longtemps et réellement gouvernée par ses petites républiques, oscillant entre saint Empire romain germanique et royaume de France.