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Dans la ville allemande de Mannheim, d'où est originaire son père, Géraldine Schwarz découvre que son grand-père Karl Schwarz a acheté à bas prix en 1938 une entreprise à des juifs, les Löbmann, qui périrent à Auschwitz. Après la guerre, confronté à un héritier qui réclame réparation, Karl Schwarz plonge dans le déni de ses responsabilités de Mitläufer, ceux qui comme la majorité du peuple allemand ont « marché avec le courant ».
C'est le point de départ d'une enquête passionnante au fil de trois générations sur les traces du travail de mémoire qui permit aux Allemands de passer d'une dictature à une démocratie.
La rencontre de son père avec sa mère, fille d'un gendarme sous Vichy, est l'occasion pour l'auteure d'aborder les failles mémorielles en France dans lesquelles s'est engouffrée l'extrême droite. En élargissant son enquête à d'autres pays, Géraldine Schwarz montre que cette amnésie menace le consensus moral en Europe.
Sauver les générations futures par le devoir de Mémoire
"Dans la ville allemande de Mannheim, d'où est originaire son père, Géraldine Schwarz découvre que son grand-père Karl Schwarz a acheté à bas prix en 1938 une entreprise à des juifs, les Löbmann, qui périrent à Auschwitz."
Cette jeune femme n'aura de cesse de chercher et de comprendre pourquoi une telle amnésie dans sa famille allemande et cherchera aussi à savoir les actions de sa famille française à cette époque sidérante qui a permis la Shoa. Elle nous livre là un devoir de Mémoire remarquable qui va enfin émerger en Allemagne à partir des années 60 et permettre à ce pays d'enfanter une nouvelle génération de vrais démocrates. La France, trop convaincue d'être un pays résistant, n'a pas fait ce travail, ne reconnaissant notre responsabilité avec la France de Vichy qu'après les années 90. Laissant ainsi toujours une extrême droite emmergée, anti-sémite.
Les vraies démocraties sont les pays où le Devoir de Mémoire est total.
Catherine F.