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Le poète Sténio aime passionnément Lélia d'Almovar. C'est une jeune femme qui préfère s'adonner aux joies et aux souffrances de la méditation plutôt qu'aux plaisirs charnels, car, très jeune, elle a vécu un amour malheureux. Elle aime Lélio mais se refuse à lui. Elle a un ami et confident nommé Trenmor, qui est un bagnard repenti. Sténio est d'abord jaloux de Trenmor.
Il devient pourtant son ami lorsqu'il le retrouve au chevet de Lélia atteinte du choléra.
Ils essaient de la sauver avec l'aide d'un moine, Magnus, qui, lui aussi, est très attiré par Lélia. La jeune femme survit. Après une retraite solitaire d'un mois, Lélia retourne dans "le monde" où elle retrouve sa soeur Pulchérie qui y vit de ses charmes. Lélia promet à Sténio qu'elle va s'offrir à lui, mais, à l'heure du rendez-vous, elle envoie sa soeur à sa place.
Si George Sand demeure illustre pour ses romans champêtres, on sait bien moins en revanche qu'une œuvre aurait pu la placer parmi les plus grands écrivains romantiques de sa génération. Cette œuvre est sans aucun doute Lélia (dans sa première version). La mélancolie du personnage principal est évoqué avec un tel lyrisme qu'il est difficile de ne pas être époustouflé(e) par la beauté de son style.
La vision féminine de George Sand du spleen et certains codes traditionnels qu'elle remet en question confèrent également à ce volume une modernité sans précédent. Les annotations de Pierre Reboul desservent parfois hélas ce titre, mais à sa lecture nous ne pouvons que nous rappeler pourquoi Dostoievski rendit hommage à cet écrivain avec tant de ferveur.