« La multiplicité et le métissage des rôles, au fil du temps, firent de moi une actrice que lon dit inclassable, passant de Maud à Agrippine, de La Bonne Année à Gigi, de la pure Aurore qui aimait Raphaël le débauché à la malheureuse Madame Jackson, de la lectrice cultivée de LHomme du hasard, à la bourgeoise mondaine du Nouveau Testament. J'ai été linterprète de Feydeau, de Racine, dÉric Rohmer, jai servi Jean Poiret, Euripide, Goldoni, Pinter, Molière et Ettore Scola.
Ces rôles représentent le chemin de ma liberté, comme l'entendait Robert Bresson, auquel un journaliste demanda un jour : Pourquoi faites-vous du cinéma ? , et qui répondit : Pour vivre. En effet, pour vivre, dans tous les sens du mot, j'ai accepté des pièces et des films, j'en ai refusé bien dautres parce que j'avais mieux à faire. Le temps est passé sans que jamais l'ennui ne me terrasse. Je me suis passionnée pour ma vie et dans mon métier ; je les ai aimés et j'y ai souffert.
L'amertume ne m'a pas atteinte et, si je regarde en arrière, je suis sans regret. »F. F. Dans son livre de souvenirs, Françoise Fabian évoque aussi les hommes de sa vie, Jacques Becker et Marcel Bozzuffi. Elle parle de ses rencontres avec des personnages remarquables, comme Louis-Ferdinand Céline, Pierre Lazareff ou Eric von Stroheim. Et ces mémoires s'accompagnent de réflexions sur le métier de comédienne, elle qui a travaillé avec les plus grands, au théâtre et au cinéma.
« La multiplicité et le métissage des rôles, au fil du temps, firent de moi une actrice que lon dit inclassable, passant de Maud à Agrippine, de La Bonne Année à Gigi, de la pure Aurore qui aimait Raphaël le débauché à la malheureuse Madame Jackson, de la lectrice cultivée de LHomme du hasard, à la bourgeoise mondaine du Nouveau Testament. J'ai été linterprète de Feydeau, de Racine, dÉric Rohmer, jai servi Jean Poiret, Euripide, Goldoni, Pinter, Molière et Ettore Scola.
Ces rôles représentent le chemin de ma liberté, comme l'entendait Robert Bresson, auquel un journaliste demanda un jour : Pourquoi faites-vous du cinéma ? , et qui répondit : Pour vivre. En effet, pour vivre, dans tous les sens du mot, j'ai accepté des pièces et des films, j'en ai refusé bien dautres parce que j'avais mieux à faire. Le temps est passé sans que jamais l'ennui ne me terrasse. Je me suis passionnée pour ma vie et dans mon métier ; je les ai aimés et j'y ai souffert.
L'amertume ne m'a pas atteinte et, si je regarde en arrière, je suis sans regret. »F. F. Dans son livre de souvenirs, Françoise Fabian évoque aussi les hommes de sa vie, Jacques Becker et Marcel Bozzuffi. Elle parle de ses rencontres avec des personnages remarquables, comme Louis-Ferdinand Céline, Pierre Lazareff ou Eric von Stroheim. Et ces mémoires s'accompagnent de réflexions sur le métier de comédienne, elle qui a travaillé avec les plus grands, au théâtre et au cinéma.