Le Règne de l'histoire

Par : Jean-Marie Goulemot, Jean-Marie Goulemot

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  • Nombre de pages464
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-226-22295-4
  • EAN9782226222954
  • Date de parution26/09/1996
  • Protection num.Adobe DRM
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurAlbin Michel

Résumé

Extrait de la préface de 1975« Ce travail a été commencé il y a quelque dix ans déjà. De cette durée, je n'ai pas la vaine prétention de tirer gloire ; par son rappel liminaire, je voudrais tenter d'expliquer comment s'est constitué ce livre et esquisser la définition méthodologique d'une recherche dont il n'est que l'aboutissement fragile. (...) Je cherchais comme la Terre promise l'idée de révolution chez les philosophes.
En parlaient-ils ? une fiche bien remplie à gauche ; n'en parlaient-ils pas ? une fiche vierge mais accusatrice à droite. Aussi ne me fallut-il guère de temps pour poser les jalons de ce qui était alors pour moi l'histoire de l'idée de révolution au XVIIIe siècle. Il en fallut moins encore pour réduire ce château de fiches en une ruine dérisoire quand je tentai d'analyser le sens d'une telle démarche.
N'était-il pas évident que ma quête de l'idée de révolution relevait d'une définition a priori des Lumières qui était un reçu idéologique.À bien y regarder, le siècle pour moi prenait son sens de 1789 qui expliquait le siècle tout autant que le siècle l'expliquait. En même temps, je découvrais que 1715 n'était ni un commencement ni une fin, et il me fallait admettre que cette histoire avec son aube, son terme et son profil était mon oeuvre.
Si je tenais l'idée de révolution pour présente dans ce siècle, c'est qu'une révolution en marquait le terme. Je projetais sur lui, pour le construire, une révolution qui l'ordonnait et dont il était le porteur. 1789, sans que j'en eusse conscience, inscrivait dans les faits une germination qui d'abord avait eu lieu dans les esprits. Jamais, je devais me l'avouer, je n'aurais eu le projet d'aller chercher cette même idée de révolution dans le XVIe ou le XVIIe siècle.
D'autre part, si j'avais choisi de décrire là une idée de révolution, c'était aussi parce que cette idée était en moi, partie intégrante de mon idéologie, fantasme douillet, et rien alors ne m'interdisait de penser qu'à travers 1789 je la projetais dans ce passé qu'elle construisait, à la fois critère et ciment, tandis que par elle j'y retrouvais quelques-uns des garants dont j'avais tant besoin. »Jean-Marie GOULEMOT
Extrait de la préface de 1975« Ce travail a été commencé il y a quelque dix ans déjà. De cette durée, je n'ai pas la vaine prétention de tirer gloire ; par son rappel liminaire, je voudrais tenter d'expliquer comment s'est constitué ce livre et esquisser la définition méthodologique d'une recherche dont il n'est que l'aboutissement fragile. (...) Je cherchais comme la Terre promise l'idée de révolution chez les philosophes.
En parlaient-ils ? une fiche bien remplie à gauche ; n'en parlaient-ils pas ? une fiche vierge mais accusatrice à droite. Aussi ne me fallut-il guère de temps pour poser les jalons de ce qui était alors pour moi l'histoire de l'idée de révolution au XVIIIe siècle. Il en fallut moins encore pour réduire ce château de fiches en une ruine dérisoire quand je tentai d'analyser le sens d'une telle démarche.
N'était-il pas évident que ma quête de l'idée de révolution relevait d'une définition a priori des Lumières qui était un reçu idéologique.À bien y regarder, le siècle pour moi prenait son sens de 1789 qui expliquait le siècle tout autant que le siècle l'expliquait. En même temps, je découvrais que 1715 n'était ni un commencement ni une fin, et il me fallait admettre que cette histoire avec son aube, son terme et son profil était mon oeuvre.
Si je tenais l'idée de révolution pour présente dans ce siècle, c'est qu'une révolution en marquait le terme. Je projetais sur lui, pour le construire, une révolution qui l'ordonnait et dont il était le porteur. 1789, sans que j'en eusse conscience, inscrivait dans les faits une germination qui d'abord avait eu lieu dans les esprits. Jamais, je devais me l'avouer, je n'aurais eu le projet d'aller chercher cette même idée de révolution dans le XVIe ou le XVIIe siècle.
D'autre part, si j'avais choisi de décrire là une idée de révolution, c'était aussi parce que cette idée était en moi, partie intégrante de mon idéologie, fantasme douillet, et rien alors ne m'interdisait de penser qu'à travers 1789 je la projetais dans ce passé qu'elle construisait, à la fois critère et ciment, tandis que par elle j'y retrouvais quelques-uns des garants dont j'avais tant besoin. »Jean-Marie GOULEMOT
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