"Les hommes sont arrivés chez Julia en pleine nuit. Ils se sont présentés à plusieurs, cinq, six, elle n'est plus très sûre, ils ont tambouriné à sa porte comme des forcenés et ils ont dit : Tu dois venir l'institutrice, tout de suite, on a arrêté Papa, il est là, à deux pas, il faut que tu lui apportes à manger et que tu le nettoies un peu, tu sais, il n'est pas beau à voir, allez viens."
Une nuit d'octobre, dans un petit hameau de montagne perdu.
Traqué depuis des mois, Papa, ce criminel dit-on, "ordure pour les uns, héros pour les autres", échoue dans la salle de classe de
la jeune Julia.
Le hasard va mettre en présence deux êtres hors-norme, à la marge d'une société qui ne saurait les voir ni tenter de les comprendre.
Quittée par son amant, toute à la douleur de cette trahison amoureuse, Julia s'abîme chaque nuit dans l'alcool et la violence. Dans l'indifférence de tous.
Sa rage intérieure ne trouve alors d'apaisement que, lorsque, assise à son piano, ses doigts font résonner le premier mouvement d'une sonate de Beethoven.
Au loin, le bruissement mat de la rumeur du monde.
Confrontée au prisonnier, à son regard, l'institutrice doit faire face à cet autre, ce soi-disant monstre.
Si la peur, le doute, la colère et l'espoir alternent crescendo dans son esprit, Papa reste, lui, sans illusions quant à l'issue fatale de cette nuit.
Anne Plantagenet, par son écriture sensorielle et puissante, nous entraîne au plus près du cœur et de la folie des hommes.
Et Julia nous apparaît, chassant ses démons, trouver son chemin vers l'humanité.
Le prisonnier
" Les hommes sont arrivés chez Julia en pleine nuit.Ils se sont présentés à plusieurs, cinq, six, elle n'est plus très sûre, ils ont tambouriné à sa porte comme des forcenés et ils ont dit tu dois venir l'institutrice, tout de suite, on a arrêté Papa, il est là, à deux pas, il faut que tu lui apportes à manger et que tu le nettoies un peu, tu sais, il n'est pas beau à voir, allez viens."
Une nuit d'octobre, dans un petit hameau de montagne perdu.
Traqué depuis des mois, Papa, ce criminel dit-on, "ordure pour les uns, héros pour les autres ", échoue dans la salle de classe de la jeune Julia.
Le hasard va mettre en présence deux êtres hors-norme, à la marge d'une société qui ne saurait les voir ni tenter de les comprendre.
Quittée par son amant, toute à la douleur de cette trahison amoureuse, Julia s'abîme chaque nuit dans l'alcool et la violence. Dans l'indifférence de tous.
Sa rage intérieure ne trouve alors d'apaisement que lorsque, assise à son piano, ses doigts font résonner le premier mouvement d'une sonate de Beethoven.
Au loin, le bruissement mat et sourd de la rumeur du monde.
Confrontée au prisonnier, à son regard, l'institutrice doit faire face à cet autre, ce soi-disant monstre.
Si la peur, le doute, la colère et l'espoir alternent crescendo dans son esprit, Papa reste, lui, sans illusions quant à l'issue fatale de cette nuit.
Anne Plantagenet, par son écriture sensorielle et puissante, nous entraîne au plus près du coeur et de la folie des hommes.
Et Julia nous apparaît, chassant ses démons, trouver son chemin vers l'humanité.