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Depuis son irruption dans le champ social et politique, le principe de précaution a été très contesté : on l'a accusé d'être irrationnel et d'être un principe d'abstention. Cet ouvrage cherche à montrer que, tout au contraire, c'est un principe d'action qui ne cesse de s'appuyer sur la raison. Un chapitre est consacré à l'étude de l'action, qui montre combien l'action véritable est ouverte à la réflexion et à la délibération, comment elle demande à s'appuyer sur la prudence, comme Aristote l'a si bien montré.
Mais les " cadres de l'agir " ont bien changé depuis Aristote : nous avons à vivre dans un monde incertain, fragile et complexe. Ceci justifie l'introduction d'une nouvelle forme de prudence : la précaution. Ainsi situé, le principe de précaution échappe aux critiques qui ont pu lui être faites, et il est possible d'en définir un bon usage. L'ouvrage se termine sur la présentation de ce bon usage, lequel ne contient aucun automatisme, mais la mise en oeuvre d'une dynamique innovante à travers des procédures qui font un large appel à l'expertise mais aussi à différentes formes de participation citoyenne.