Biographie de Frances Hodgson Burnett
Née en 1849 en Angleterre, Frances Hodgson Burnett perdit son père quand elle avait quatre ans et connut alors la misère, jusqu'à l'émigration de sa famille en Amérique. Ces éléments sont très présents dans la quarantaine de romans qu'elle écrira au cours de sa vie (Une petite Princesse, Le jardin secret, Le petit Lord Fauntleroy) où fortune et misère modèlent les destins, où s'affrontent la modernité américaine et l'archaïsme de l'Angleterre.
Parce qu'il lisait passionnément quand il était jeune, Michel Laporte a décidé à son tour d'écrire des livres pour la jeunesse.
S'il a surtout publié des polars et des romans historiques, allant parfois jusqu'à mêler les deux genres, il se passionne aussi pour les mythologies. L'important, à ses yeux, c'est d'aller voir ailleurs, autrefois, autrement, plus loin... et d'en rapporter ce qu'il peut.
Un petit lord agaçant
Voici un classique de la littérature de jeunesse que je ne connaissais pas, sauf de nom, tout de même. L’auteur cependant m’était familière puisque j’ai simplement adoré étant enfant l’histoire de Princesse Sarah (ou Petite Princesse, selon les éditions). L’envie d’une lecture facile et légère m’a poussé à entamer ce titre.
Pour un adulte, l’histoire s’avère en fait assez convenu : un petit garçon débordant de gentillesse qui va amadouer son bourru de grand-père qui s’avère être comte. Les personnages présentés ont tous un rôle à jouer dans l’histoire, ce qui fait que le lecteur n’est pas surpris du rôle joué par la belle-sœur de Dick. Et puis on se doute que tout finira forcément bien.
C’est un récit bourré de bons sentiments. Il en déborde. J’avoue que ce gamin au bout d’un moment a fini par m’agacer. A n’avoir aucun défaut, aucune aspérité, j’ai fini par me le représenter comme une tête à claques. Profondément bon et beau, avouez que c’est très cliché.
En arrière-plan, ce sont les différences entre une Amérique résolument moderne et une Angleterre repliée sur ses traditions qui sont mises en avant. On effleure le sujet des classes sociales : le petit lord croisera bien la misère de certains, l’histoire prenant alors un petit côté Dickens avec des personnages qui essaient tant bien que mal de s’en sortir, mais grâce à son grand cœur Fauntleroy résout (un peu trop) facilement ce problème.
En tant qu’adulte, je suis donc un peu déçue par ce récit très manichéen. Mais je comprends que le jeune public puisse apprécier et je n’hésiterais pas à le conseiller à de jeunes lecteurs.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/03/le-petit-lord-fauntleroy-frances.html