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Texte intégral révisé suivi d'une biographie de William Riley Burnett. En 1927, W. R. Burnett s'installe à Chicago, la ville de la pègre, des gangsters, de la prohibition et des trafics en tout genre. Il y découvre un monde de bruit et de fureur qui lui fournit d'emblée une source d'inspiration. Il trouve un travail de gardien de nuit dans un petit hôtel de quartier où il côtoie des personnages des bas-fonds: boxeurs, hooligans, chômeurs...
C'est dans cette faune humaine qu'il trouve le sujet de son premier roman noir publié, "Little Caesar" ("Le Petit César"). Le livre frappe par son réalisme et sa violence. S'inspirant de la vie d'Al Capone, il relate, dans un style coup-de-poing, la grandeur et la décadence de Cesare Bandello, dit Rico, cruel gangster de Chicago. "Little Caesar" est adapté au cinéma dès 1931 par Mervyn Le Roy, avec Edward G.
Robinson dans le rôle principal, une performance d'acteur inoubliable et un film désormais culte qui conserve la dernière phrase du roman, devenue un mot de passe pour ses fans: "Mère de Dieu, serait-ce la fin de Rico ?" Après ce chef-d'oeuvre du roman noir américain, W. R. Burnett deviendra scénariste à Hollywood où il signera ou co-signera une cinquantaine de scénarios de films dont, entre autres, "Scarface" et "Quand la ville dort".
Meilleur tireur de Little Italy, "Rico était un homme simple ; il n’aimait que trois choses au monde : lui-même, ses cheveux et son revolver."
Voici pour situer le personnage principal de ce récit dans le plus pur style "gangster", l’un des premiers du genre avec ses poursuites de voitures, ses rafales de mitraillettes... et ses corruptions ! Rico a soif de pouvoir et de reconnaissance, et bien logiquement nous allons assister à son ascension et à sa chute.
Un pur bonheur du genre.