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Le témoignage profondément touchant d'un homme confronté au cancer de sa mère, doublé d'un essai passionnant sur les livres, leur capacité à guider des choix de vie, à créer une réelle intimité entre les gens et à insuffler poésie et beauté dans le quotidien le plus dur.
Qu'est-ce que tu lis ? C'est avec cette question que l'éditeur Will Schwalbe et sa mère, Mary Ann, brisent la glace chaque fois qu'ils se retrouvent à l'hôpital où cette dernière, atteinte d'un cancer du pancréas, doit subir des examens.
De ces conversations naît un club de lecture à deux membres, qui va soutenir Will tout au long de la progression de la maladie, et même après la mort de sa mère.
De Bilbo le Hobbit à La Reine des lectrices, de Mille Soleils splendides à Suite française, des Piliers de la terre à La Montagne magique, Will et Mary Ann dévorent livre après livre avec un éclectisme assumé, partagent leur impressions, se découvrent de nouvelles facettes, discutent de la vie, de la mort, de la famille, de l'importance de l'engagement de Mary Ann en Afghanistan, où elle a fait construire la première bibliothèque de Kaboul, et ce faisant se rapprochent toujours plus.
Superbe lettre d'amour à une mère disparue, hommage passionné à la lecture, un livre unique en son genre, qui immortalise l'amour d'un fils pour sa mère et leur amour commun pour les livres.
Mitigée
Je suis assez partagée concernant ce témoignage. D'une part, j'ai beaucoup aimé les relations entre Will et sa mère qui sont celles d'un fils avec sa mère dont il sait que les moments partagés leur sont comptés, un fils qui a parfois envie de dire des choses essentielles à sa mère, tout en sachant que les dire équivaut à lui rappeler que la fin est proche. J'ai versé quelques larmes à la fin, sans doute aussi parce que, même si cette femme a souffert (toujours avec dignité), elle est morte chez elle, entourée et veillée par ceux qui l'aimaient. Et que demander de plus à la fin d'une vie? J'ai aimé la réflexion que la mère et le fils ont concernant le rôle des livres dans la vie, leur discussion sur les livres papier et les livres numériques mais je n'ai pas été convaincue par l'utilité de citer les romans et de les résumer. Sans doute autait-ce été différent avec des classiques mais là, je n'en avais lu que trois (Une prière pour Owen, Le chemin parcouru d'Ishmael Beah et L'élégance du hérisson et je ne classe pas ce dernier, contrairement à l'auteur, dans la catégorie des grands livres). Après ce roman, je n'ai même pas eu envie de lire l'un des livres mentionnés.