Le Mensonge d'Alejandro

Par : Bob Van Laerhoven
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  • Nombre de pages300
  • FormatePub
  • ISBN978-2-8224-0830-1
  • EAN9782822408301
  • Date de parution07/05/2014
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille1 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurEditions Toucan

Résumé

"Terreno, Amérique du Sud, 1983. Après dix années de dictature, la junte du général Pelarón semble vaciller. Alejandro Maldiga, guitariste du poète et chanteur populaire Victor Pérez, exécuté par le régime, quitte la sinistre prison baptisée « La Cène ». La résistance cherche de nouveau à attirer Maldiga dans ses rangs, mais Alejandro a changé. Dévoré par la culpabilité - il se sent responsable de la mort de son ami Pérez -, Maldiga devient involontairement le centre d'un réseau d'intrigues dramatiques qui mèneront à une catastrophique rébellion populaire.
Roman d'amour, thriller, analyse des mécanismes de la dictature, Le Mensonge d'Alejandro brasse tous ces thèmes. Le Terreno symbolise les régimes dictatoriaux d'Amérique latine dans les années 1970 et leurs méthodes de répression qui ont, hélas, toujours cours".
"Terreno, Amérique du Sud, 1983. Après dix années de dictature, la junte du général Pelarón semble vaciller. Alejandro Maldiga, guitariste du poète et chanteur populaire Victor Pérez, exécuté par le régime, quitte la sinistre prison baptisée « La Cène ». La résistance cherche de nouveau à attirer Maldiga dans ses rangs, mais Alejandro a changé. Dévoré par la culpabilité - il se sent responsable de la mort de son ami Pérez -, Maldiga devient involontairement le centre d'un réseau d'intrigues dramatiques qui mèneront à une catastrophique rébellion populaire.
Roman d'amour, thriller, analyse des mécanismes de la dictature, Le Mensonge d'Alejandro brasse tous ces thèmes. Le Terreno symbolise les régimes dictatoriaux d'Amérique latine dans les années 1970 et leurs méthodes de répression qui ont, hélas, toujours cours".

Avis des lecteurs
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3.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Le mensonge d'Alejandro
Le Terreno est un pays fictif d'Amérique du sud dirigé d'une main de fer par le général Pelaron. Après 10 ans de prison Alejandro Maldiga, guitariste du célèbre groupe Aconcagua dont le leader, le chanteur poète Victor Perez a été exécuté, retrouve la liberté. Dix ans passés dans la tristement célèbre prison La Ultima Cena : La Cène ainsi nommée car on y sert un bon repas aux condamnés à mort. C'est un être brisé qui sort de prison, déjà pas très enthousiaste sur le message contestataire véhiculé par les chansons du groupe avant son incarcération, il est devenu complètement résigné. Il avait rejoint le groupe pour faire carrière, pas par conviction. Doué techniquement, il lui manquait l'âme pour égaler son leader. "Fais chanter cette guitare, tu en es capable. C'est la voix des gens qui ont perdu leur langue. (Elle tendit le bras en direction de la rue.) Ils sont devenus muets, on les a fait taire, ils ne sont plus bons qu'à attendre que la mort vienne les chercher. (Violeta hocha la tête. Une lueur rusée s'alluma dans ses yeux.) Voilà ce que doit pouvoir traduire ta guitare, cajoleuse, flatteuse, caressante, haletante, menaçante, hurlante." Un jour il aide Beatriz Candalti, la fille d'un magnat proche du pouvoir, à échapper aux troupes lors d'une manifestation contre le régime. Elle va lui faire rencontrer plusieurs membres d'un réseau de résistance à l'oppresseur : Cristobal, le responsable de la bibliothèque de l'université, Joao artiste lui-même et responsable d'un village d'artistes situé dans la montagne et René Lafargue, un prêtre belge qui se consacre à l'aide des habitants les plus démunis des favelas de la capitale. Alejandro va se retrouver embringué dans ce mouvement de résistance contre son gré. Le mensonge d'Alejandro est un roman passionnant où l'on voit les personnages lutter non seulement contre la dictature mais aussi contre leurs propres contradictions, leurs propres démons. Alejandro dont le courage n'est pas la première qualité, loin s'en faut, va se retrouver impliqué, par désir de reconnaissance, par besoin d'être aimé dans une entreprise dont la portée politique le laisse complètement froid. Un roman qui décrit par petites touches précises les dictatures d'Amérique latine, telles qu'en ont connues des pays comme l'Argentine, ou le Chili. Une belle découverte.
Le Terreno est un pays fictif d'Amérique du sud dirigé d'une main de fer par le général Pelaron. Après 10 ans de prison Alejandro Maldiga, guitariste du célèbre groupe Aconcagua dont le leader, le chanteur poète Victor Perez a été exécuté, retrouve la liberté. Dix ans passés dans la tristement célèbre prison La Ultima Cena : La Cène ainsi nommée car on y sert un bon repas aux condamnés à mort. C'est un être brisé qui sort de prison, déjà pas très enthousiaste sur le message contestataire véhiculé par les chansons du groupe avant son incarcération, il est devenu complètement résigné. Il avait rejoint le groupe pour faire carrière, pas par conviction. Doué techniquement, il lui manquait l'âme pour égaler son leader. "Fais chanter cette guitare, tu en es capable. C'est la voix des gens qui ont perdu leur langue. (Elle tendit le bras en direction de la rue.) Ils sont devenus muets, on les a fait taire, ils ne sont plus bons qu'à attendre que la mort vienne les chercher. (Violeta hocha la tête. Une lueur rusée s'alluma dans ses yeux.) Voilà ce que doit pouvoir traduire ta guitare, cajoleuse, flatteuse, caressante, haletante, menaçante, hurlante." Un jour il aide Beatriz Candalti, la fille d'un magnat proche du pouvoir, à échapper aux troupes lors d'une manifestation contre le régime. Elle va lui faire rencontrer plusieurs membres d'un réseau de résistance à l'oppresseur : Cristobal, le responsable de la bibliothèque de l'université, Joao artiste lui-même et responsable d'un village d'artistes situé dans la montagne et René Lafargue, un prêtre belge qui se consacre à l'aide des habitants les plus démunis des favelas de la capitale. Alejandro va se retrouver embringué dans ce mouvement de résistance contre son gré. Le mensonge d'Alejandro est un roman passionnant où l'on voit les personnages lutter non seulement contre la dictature mais aussi contre leurs propres contradictions, leurs propres démons. Alejandro dont le courage n'est pas la première qualité, loin s'en faut, va se retrouver impliqué, par désir de reconnaissance, par besoin d'être aimé dans une entreprise dont la portée politique le laisse complètement froid. Un roman qui décrit par petites touches précises les dictatures d'Amérique latine, telles qu'en ont connues des pays comme l'Argentine, ou le Chili. Une belle découverte.
Quand un régime politique exacerbe la nature humaine dans sa noirceur
Encore une bonne surprise du côté de MA Editions qui délaisse (avec réussite) le thriller qu’on pourrait qualifier de traditionnel ou de pur jus (celui avec le serial killer et la troupe de flics passablement énervés et largement et momentanément déficients) pour un roman plus proche du roman noir. Tout comme Bob van Laerhoven qui ne m’avait pas enthousiasmé avec son précédent livre mais qui reprend ici du poil de la bête. J’y allais donc avec précaution mais y allais tout de même et je n’en fus pas déçu. Quelque part en Amérique latine, dans un pays appelé Terreno, Alejandro Maldiga vient de sortir de prison. Il y a passé les 10 dernières années tout simplement parce que sous une junte militaire il ne fait pas bon faire partie, en tant que guitariste, d’un groupe, Aconcagua, qui critique et moque le régime d’un généralissime aussi omnipotent que sanguinaire. La figure de Pelaron a d’ailleurs beau être récurrente, on sent bien que lui ou un autre, ce serait pareil : il n’a donc, contrairement à son statut privilégié de personne forte du régime dictatorial, aucune réelle importance ou présence dans le livre. Le livre est l’histoire d’Alejandro Maldiga, de la découverte de la guitare et de Victor Perez, chanteur et âme du groupe Aconcagua, mort dans les geôles fascistes, à sa non-vie à la sortie de la prison, des rencontres (ratées) qu’il va y faire : Beatriz (fille et femme d’hommes forts de la junte), Joao Pereira (artiste révolutionnaire), Cristobal (recteur de l’université) ou René Lafarge (prêtre belge qui officie dans la porquerizia, le favela local amicalement nommé « la porcherie »). Tous les personnages, et Alejandro plus encore, traînent leur passé plus que sombre. Bob Van Laerhoven arrive assez bien à entremêler les différentes histoires pour créer un tout cohérent d’une noirceur crasse. Car aucun personnage (à l’exception notable de Cristobal, le moins perverti par la folie) ne sortira indemne de cette histoire. A travers le mécanisme de la dictature (répression, manipulation, torture, emprisonnement) et les caractères bien particuliers de ses protagonistes, l’auteur dresse un tableau sombre de la nature humaine. Alejandro est le plus torturé de tous. Il est un concentré de lâcheté, de jalousie, de rancœur et de haine de lui-même. Ce mélange détonnant trouve du répondant dans les caractères hautement séditieux de Cristobal ou de Pereira (qui se cachent derrière des fonctions d’universitaire pour le premier et d’artiste pour le second), hautement dépravé de René, le prêtre au passé belge lourd, de Beatriz qui, sous des dehors de femme de la haute société terrenos brimée d’abord par son père puis battue par son mari, plus mafieux et raciste que le pire mafieux et le pire raciste réunis, traîne une mal-être et une folie palpables. Il n’y a au final dans cette folle course que des fous pour accepter de la courir sur la base des règles fixées par leurs démons intérieurs jusqu’à leurs pertes respectives. Ce n’est donc pas tant dans la critique de la dictature ou dans le traitement de ses mécanismes que l’on trouve ce qui fait la force de ce roman, c’est bien dans les personnages, dans leurs caractères et dans leurs interactions. La toile politique n’est là que pour amplifier tout cela, souligner la folie ambiante qui semble s’incarner dans chaque personne. Folie qui n’est pas non plus étrangère au colonel à la retraite… Mais bon, je ne peux pas donner la liste de tous les ingrédients au trop grand risque de dévoiler toute la recette.
Encore une bonne surprise du côté de MA Editions qui délaisse (avec réussite) le thriller qu’on pourrait qualifier de traditionnel ou de pur jus (celui avec le serial killer et la troupe de flics passablement énervés et largement et momentanément déficients) pour un roman plus proche du roman noir. Tout comme Bob van Laerhoven qui ne m’avait pas enthousiasmé avec son précédent livre mais qui reprend ici du poil de la bête. J’y allais donc avec précaution mais y allais tout de même et je n’en fus pas déçu. Quelque part en Amérique latine, dans un pays appelé Terreno, Alejandro Maldiga vient de sortir de prison. Il y a passé les 10 dernières années tout simplement parce que sous une junte militaire il ne fait pas bon faire partie, en tant que guitariste, d’un groupe, Aconcagua, qui critique et moque le régime d’un généralissime aussi omnipotent que sanguinaire. La figure de Pelaron a d’ailleurs beau être récurrente, on sent bien que lui ou un autre, ce serait pareil : il n’a donc, contrairement à son statut privilégié de personne forte du régime dictatorial, aucune réelle importance ou présence dans le livre. Le livre est l’histoire d’Alejandro Maldiga, de la découverte de la guitare et de Victor Perez, chanteur et âme du groupe Aconcagua, mort dans les geôles fascistes, à sa non-vie à la sortie de la prison, des rencontres (ratées) qu’il va y faire : Beatriz (fille et femme d’hommes forts de la junte), Joao Pereira (artiste révolutionnaire), Cristobal (recteur de l’université) ou René Lafarge (prêtre belge qui officie dans la porquerizia, le favela local amicalement nommé « la porcherie »). Tous les personnages, et Alejandro plus encore, traînent leur passé plus que sombre. Bob Van Laerhoven arrive assez bien à entremêler les différentes histoires pour créer un tout cohérent d’une noirceur crasse. Car aucun personnage (à l’exception notable de Cristobal, le moins perverti par la folie) ne sortira indemne de cette histoire. A travers le mécanisme de la dictature (répression, manipulation, torture, emprisonnement) et les caractères bien particuliers de ses protagonistes, l’auteur dresse un tableau sombre de la nature humaine. Alejandro est le plus torturé de tous. Il est un concentré de lâcheté, de jalousie, de rancœur et de haine de lui-même. Ce mélange détonnant trouve du répondant dans les caractères hautement séditieux de Cristobal ou de Pereira (qui se cachent derrière des fonctions d’universitaire pour le premier et d’artiste pour le second), hautement dépravé de René, le prêtre au passé belge lourd, de Beatriz qui, sous des dehors de femme de la haute société terrenos brimée d’abord par son père puis battue par son mari, plus mafieux et raciste que le pire mafieux et le pire raciste réunis, traîne une mal-être et une folie palpables. Il n’y a au final dans cette folle course que des fous pour accepter de la courir sur la base des règles fixées par leurs démons intérieurs jusqu’à leurs pertes respectives. Ce n’est donc pas tant dans la critique de la dictature ou dans le traitement de ses mécanismes que l’on trouve ce qui fait la force de ce roman, c’est bien dans les personnages, dans leurs caractères et dans leurs interactions. La toile politique n’est là que pour amplifier tout cela, souligner la folie ambiante qui semble s’incarner dans chaque personne. Folie qui n’est pas non plus étrangère au colonel à la retraite… Mais bon, je ne peux pas donner la liste de tous les ingrédients au trop grand risque de dévoiler toute la recette.
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  • XXe siècle
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