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Comme beaucoup de poètes, Jacques Gasc se penche ici sur son enfance. Une enfance méditerranéenne, aux confins de Languedoc et de Provence, un pays où « les coqs ruissellent de tout leur jabot » tandis que « le croissant des cornes (du taureau) trace le silence envoûté de l'arène ». Mais « Le lieu des bêtes » dépasse l'anecdote d'un vécu, et c'est surtout une écriture que le jury du prix Troubadours a voulu distinguer ici.
L'auteur maîtrise parfaitement le langage poétique : son sens de la métaphore et du rythme n'est jamais pris en défaut. Jouant de la langue, comme un danseur de son corps, il nous entraîne au cour d'un pays mais, plus encore, au cour d'une mémoire où le lecteur se re-connaît.