Le jour où j'ai mangé mon flingue

Par : Alain Hamon, Alain Hamon
Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub est :
  • Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
  • Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages173
  • FormatePub
  • ISBN978-2-7556-2527-1
  • EAN9782755625271
  • Date de parution06/10/2015
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille1 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurHugo Document

Résumé

Après France Télécom, le malaise gagne la police et la gendarmerie nationale. Enquête et témoignages de l'intérieur« Ce dont je me souviens c'est du goût de mon arme dans ma bouche. On se souvient toujours de ce goût. Il est resté ». Le témoignage de cette jeune femme flic est glaçant. « Manger son flingue ». À l'origine, l'expression est apparue dans la littérature policière américaine ces dernières décennies.
Harry Bosch, le héros récurrent du maître du polar Michael Connelly croisait souvent des policiers qui finissaient, pour une raison ou pour une autre, par se donner la mort avec leur arme de service. En France, le blues des flics n'est pas nouveau. En 1997, un article du Monde évoquait déjà les dérives de certains policiers qui choisissaient le suicide plutôt que le harcèlement moral de leur supérieur ou, à tout le moins, la charge de travail trop lourde à supporter.
L'année 2014 a atteint des records avec la mort volontaire de 55 policiers. Et les gendarmes ne sont pas en reste ! En 2013, vingt trois d'entre eux s'étaient suicidés. En avril 2015, le plan Vigipirate et son lourd dispositif faisait virer au rouge la situationdes policiers Français. Dans les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) la révolte gronde. Dans certaines régions les gardiens de la paix affectés en CRS expriment leur ras-lebol avec la seule arme qu'ils ont, puisque leur statut spécial leur interdit le droit de grève : l'arrêt maladie.
Des dizaines de policiers se font porter pâle. Certains sont au bord du burn-out et de l'irréparable. Des décennies durant, l'administration et les ministres de l'Intérieur qui se sont succédés à la tête de la police française ont préféré, à chaque suicide de policier (et de gendarme) mettre en avant des « problèmes personnels ». Manuel Valls aura été le premier à évoquer la relation entre les rudesses du métier, celle de certains responsables de la hiérarchie et les vagues de suicides toujours plus préoccupantes au sein des forces de l'ordre.
Il en profita pour dénoncer la politique du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy, politique qui n'a jamais vraiment été abandonnée dans les commissariats et les différents services de police. D'où le malaise de plus en plus profond dans les rangs des exécutants. Bernard Cazeneuve, qui a succédé a Manuel Valls, a lancé un « plan antisuicides » en janvier 2015. Mais il n'a pas mis finà la politique du chiffre, même s'il s'en défend.
Et surtout, contrairement à son prédécesseur, il rechigne à mettre en cause certains membres de la hiérarchie policière, désignés comme les réels responsables du mal-être des policiers.
Après France Télécom, le malaise gagne la police et la gendarmerie nationale. Enquête et témoignages de l'intérieur« Ce dont je me souviens c'est du goût de mon arme dans ma bouche. On se souvient toujours de ce goût. Il est resté ». Le témoignage de cette jeune femme flic est glaçant. « Manger son flingue ». À l'origine, l'expression est apparue dans la littérature policière américaine ces dernières décennies.
Harry Bosch, le héros récurrent du maître du polar Michael Connelly croisait souvent des policiers qui finissaient, pour une raison ou pour une autre, par se donner la mort avec leur arme de service. En France, le blues des flics n'est pas nouveau. En 1997, un article du Monde évoquait déjà les dérives de certains policiers qui choisissaient le suicide plutôt que le harcèlement moral de leur supérieur ou, à tout le moins, la charge de travail trop lourde à supporter.
L'année 2014 a atteint des records avec la mort volontaire de 55 policiers. Et les gendarmes ne sont pas en reste ! En 2013, vingt trois d'entre eux s'étaient suicidés. En avril 2015, le plan Vigipirate et son lourd dispositif faisait virer au rouge la situationdes policiers Français. Dans les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) la révolte gronde. Dans certaines régions les gardiens de la paix affectés en CRS expriment leur ras-lebol avec la seule arme qu'ils ont, puisque leur statut spécial leur interdit le droit de grève : l'arrêt maladie.
Des dizaines de policiers se font porter pâle. Certains sont au bord du burn-out et de l'irréparable. Des décennies durant, l'administration et les ministres de l'Intérieur qui se sont succédés à la tête de la police française ont préféré, à chaque suicide de policier (et de gendarme) mettre en avant des « problèmes personnels ». Manuel Valls aura été le premier à évoquer la relation entre les rudesses du métier, celle de certains responsables de la hiérarchie et les vagues de suicides toujours plus préoccupantes au sein des forces de l'ordre.
Il en profita pour dénoncer la politique du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy, politique qui n'a jamais vraiment été abandonnée dans les commissariats et les différents services de police. D'où le malaise de plus en plus profond dans les rangs des exécutants. Bernard Cazeneuve, qui a succédé a Manuel Valls, a lancé un « plan antisuicides » en janvier 2015. Mais il n'a pas mis finà la politique du chiffre, même s'il s'en défend.
Et surtout, contrairement à son prédécesseur, il rechigne à mettre en cause certains membres de la hiérarchie policière, désignés comme les réels responsables du mal-être des policiers.