Le fait religieux, notamment le miracle, chez Zola. Foi et raison

Par : Pierre Ouvrard

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  • Nombre de pages104
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-29340-9
  • EAN9782296293403
  • Date de parution01/09/2002
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille43 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Dans ses " notes de voyage à Lourdes ", Zola rapporte un souvenir qui éclaire l'état d'esprit de l'écrivain devant le dilemme foi/raison. Au cours d'une visite au Bureau des Constatations Médicales, Zola se dit choqué par " l'extraordinaire conversation des croyants. Ils parlent des guérisons, des miracles avec une tranquillité inouïe [...]. Encore un miracle, et ils racontent des histoires à dormir debout [...] sans la moindre protestation de leur raison ".
Zola ajoute qu'il ne s'agit pas de " crétins ", d' " illettrés ", il y a là des médecins qu'il connaît et estime. " Et c'est ce qui a fini par me jeter dans un malaise, dans une sourde colère qui aurait fini par me faire éclater. J'imagine que les gens qui finissent par se convertir doivent passer par cet état, avant le naufrage définitif de leur raison, de leur besoin d'examen. À prendre pour mon médecin " (Voyage p.
440). Dans le roman, en effet, Zola refait la scène et reprend certaines phrases mot pour mot : l'abbé Froment éprouve le même malaise que Zola avait analysé sur lui-même ; le docteur Chassaigne est le type du savant qui a quitté les certitudes de la raison pour s'abandonner à la " foi aveugle " ; attitude caricaturée dans l'attitude d'un secrétaire du B.C.M. : " se jeter par terre, baiser la terre et croire.
Ou bien s'en aller. II n'y avait pas de compromis " (ibid. p. 215). Est-ce bien sûr ? Ne serait-il pas plus " raisonnable ", plutôt que de ne poser le problème qu'en termes d'exclusion, d'écouter le conseil de Pascal : " Deux excès : exclure la raison ; n'admettre que la raison ". En effet, ne pas tenir compte du rôle de la raison dans la réflexion sur les motifs de croire, cela ne respecte ni la foi, ni la raison, et l'on risque de tomber dans la crédulité ; d'autre part, n'admettre comme vérité que celle filtrée par l'expérimentation scientifique n'est-ce pas appauvrir la raison et la pensée humaines ?
Dans ses " notes de voyage à Lourdes ", Zola rapporte un souvenir qui éclaire l'état d'esprit de l'écrivain devant le dilemme foi/raison. Au cours d'une visite au Bureau des Constatations Médicales, Zola se dit choqué par " l'extraordinaire conversation des croyants. Ils parlent des guérisons, des miracles avec une tranquillité inouïe [...]. Encore un miracle, et ils racontent des histoires à dormir debout [...] sans la moindre protestation de leur raison ".
Zola ajoute qu'il ne s'agit pas de " crétins ", d' " illettrés ", il y a là des médecins qu'il connaît et estime. " Et c'est ce qui a fini par me jeter dans un malaise, dans une sourde colère qui aurait fini par me faire éclater. J'imagine que les gens qui finissent par se convertir doivent passer par cet état, avant le naufrage définitif de leur raison, de leur besoin d'examen. À prendre pour mon médecin " (Voyage p.
440). Dans le roman, en effet, Zola refait la scène et reprend certaines phrases mot pour mot : l'abbé Froment éprouve le même malaise que Zola avait analysé sur lui-même ; le docteur Chassaigne est le type du savant qui a quitté les certitudes de la raison pour s'abandonner à la " foi aveugle " ; attitude caricaturée dans l'attitude d'un secrétaire du B.C.M. : " se jeter par terre, baiser la terre et croire.
Ou bien s'en aller. II n'y avait pas de compromis " (ibid. p. 215). Est-ce bien sûr ? Ne serait-il pas plus " raisonnable ", plutôt que de ne poser le problème qu'en termes d'exclusion, d'écouter le conseil de Pascal : " Deux excès : exclure la raison ; n'admettre que la raison ". En effet, ne pas tenir compte du rôle de la raison dans la réflexion sur les motifs de croire, cela ne respecte ni la foi, ni la raison, et l'on risque de tomber dans la crédulité ; d'autre part, n'admettre comme vérité que celle filtrée par l'expérimentation scientifique n'est-ce pas appauvrir la raison et la pensée humaines ?
Aux sources de Paul Claudel
Pierre Ouvrard
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