Le don d'idiotie entre éthique et secret depuis Dostoïevski. La responsabilité silencieuse

Par : Valérie Deshoulières

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  • Nombre de pages404
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-33403-2
  • EAN9782296334038
  • Date de parution01/09/2003
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille15 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

L'idiot, figure littéraire ou personnage conceptuel, a souvent changé d'identité depuis son apparition dans les textes mystiques au IVe siècle ; de François d'Assise aux écrivains romantiques - et ceci malgré le " progrès " des sciences qui s'acharnent à le réduire en nomenclatures entre folie et crétinisme - le Simple fut investi de valeurs spirituelles. Grâce à L'Idiot de Dostoïevski, personne ne peut plus ignorer son visage énigmatique parmi les masques de la bêtise ordinaire.
Néanmoins, si le prince Mychkine revenait aujourd'hui, quel écho provoquerait son idiotie ? Un tintamarre silencieux ? Tel le Tambour cristallin de Günter Grass ? Rebond de la douleur muette du Sagouin de François Mauriac ? Même déchristianisé par l'Histoire et la modernité au XXe siècle, l'idiotie nous offre la clef paradoxale de la connaissance intuitive selon un nombre impressionnant d'écrivains comme de cinéastes d'Alechkovski à Walser, de Beckett à Sakaguchi, de Takeshi Kitano à Lars von Trier, du cercle polaire (Laxness, Vesaas) à la méditerranée (Calvino, Cavazzoni, Kazantzakis), des deux Amériques (Cortazar, Faulkner, Steinbeck) au Japon...
Entre éblouissement et cynisme (Andreï Tarkovski ou Victor Erofeev), sorte de saint dégueulasse, l'idiot moderne prêche en bégayant le mystère du don négatif. A travers livres et films, quelle est donc la fonction sociale de l'idiot au XXe siècle : déchet humain à exterminer ou alibi des bien-pensants de l'humanitaire ? De l'hébétude des victimes de la déportation et des bombardements à l'ironie délibérément idiote des artistes contemporains, l'idiot échappe mieux que toutes les avant-gardes aux formes sociales et idéologiques convenues qui nous désolidarisent de la responsabilité du réel... Son seul silence éveille notre vigilance sans jamais nous en donner la raison.
L'idiot, figure littéraire ou personnage conceptuel, a souvent changé d'identité depuis son apparition dans les textes mystiques au IVe siècle ; de François d'Assise aux écrivains romantiques - et ceci malgré le " progrès " des sciences qui s'acharnent à le réduire en nomenclatures entre folie et crétinisme - le Simple fut investi de valeurs spirituelles. Grâce à L'Idiot de Dostoïevski, personne ne peut plus ignorer son visage énigmatique parmi les masques de la bêtise ordinaire.
Néanmoins, si le prince Mychkine revenait aujourd'hui, quel écho provoquerait son idiotie ? Un tintamarre silencieux ? Tel le Tambour cristallin de Günter Grass ? Rebond de la douleur muette du Sagouin de François Mauriac ? Même déchristianisé par l'Histoire et la modernité au XXe siècle, l'idiotie nous offre la clef paradoxale de la connaissance intuitive selon un nombre impressionnant d'écrivains comme de cinéastes d'Alechkovski à Walser, de Beckett à Sakaguchi, de Takeshi Kitano à Lars von Trier, du cercle polaire (Laxness, Vesaas) à la méditerranée (Calvino, Cavazzoni, Kazantzakis), des deux Amériques (Cortazar, Faulkner, Steinbeck) au Japon...
Entre éblouissement et cynisme (Andreï Tarkovski ou Victor Erofeev), sorte de saint dégueulasse, l'idiot moderne prêche en bégayant le mystère du don négatif. A travers livres et films, quelle est donc la fonction sociale de l'idiot au XXe siècle : déchet humain à exterminer ou alibi des bien-pensants de l'humanitaire ? De l'hébétude des victimes de la déportation et des bombardements à l'ironie délibérément idiote des artistes contemporains, l'idiot échappe mieux que toutes les avant-gardes aux formes sociales et idéologiques convenues qui nous désolidarisent de la responsabilité du réel... Son seul silence éveille notre vigilance sans jamais nous en donner la raison.