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Comme toute réalité religieuse, l'expérience religieuse comporte nécessairement une dimension culturelle et psychologique : il est indéniable en effet que cette expérience, dite religieuse, joue un rôle dans la sphère privée, sociale et psychologique de l'homme qui la vit. De là l'intérêt de rechercher comment, par quel processus, et pourquoi l'homme fait une expérience religieuse. Pour rencontrer cette problématique, l'auteur a opté pour une méthode interdisciplinaire.
L'approche sociologique, qui inaugure sa démarche, tend à mieux situer et à comprendre les déplacements et les significations du mot " religieux ", tels qu'ils s'opèrent dans le monde occidental actuel. Ensuite une analyse psychologique a pour objectif d'expliquer le fonctionnement du désir et de l'expérience religieuse. Puisque cette expérience se situe dans un contexte chrétien, l'auteur procède aussi à la lecture de quelques textes bibliques dans lesquels se nouent un désir et une expérience religieuse.
Enfin, s'appuyant sur la convergence des matériaux issus des différentes disciplines mises en oeuvre, elle se risque à proposer une théologie du désir dans l'expérience religieuse il en ressort que le désir humanisé fait " ex-inter " l'homme et peut l'amener, par la médiation de l'expérience religieuse, au désir d'un Dieu nommé. Un désir qui va induire une sotériopraxis du désir.