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Marceau a trente ans. Ses nuits sont courtes : il écrit un peu, discute au bar avec ses amis, fréquente des femmes. Certaines se laissent prendre à son air indifférent, à sa voix basse, sa voix nocturne qui devient plus rauque d'heure en heure, de verre en verre, se voile et blanchit : ce sont des mâcheuses de chewing-gum aux lents regards de droguées. D'autres apprécient sa simplicité insouciante, sa voix du jour, précise et posée : ce sont des minces filles bien nées.
Il y a Lili, sa cousine, qui en est à ce tte période de sa vie où, déchirée entre l'enfant et l'adulte, elle éprouve jusqu'à l'éblouissement la beauté des êtres et sa maladresse à les rapprocher. Enfin, il y a ces femmes que Marceau n'hésite pas à payer. Le dédain est un roman sur les différentes manières d'aimer.
Le dédain, de Guillaume de Sardes
Le dédain prend pour sujet Marceau. Il a 30 ans, œuvre dans une librairie spécialisée dans les livres anciens. Il s'y cache plus qu'il n'y travaille, à l'abri de notre monde. Il est anti-conformiste, hédoniste. Il baise donc. Autant qu'il le peut : en draguant, en payant, en fantasmant.
"Pour Marceau, qui n'envisage pas de vivre autrement qu'en fils de roi, les fruits défendus méritent d'être cueillis. À ses yeux, tout ce qui est applaudi par la société perd de son charme. Il vit au-dessus des suffrages"
Jusqu'au jour où il rencontre Junie. À son contact, il fait connaissance avec, dans le désordre, la frustration, l'angoisse, le bonheur, l'attente, le perte, la plénitude, le dedain.
Ce texte se lit avec une facilité déconcertante malgré un "héros" peu ragoûtant voire insupportable, voire dépassant les limites de l'acceptable. Il est prétentieux, misogyne, misanthrope, narcissique. Que dire de plus ...
Cette lecture s'envolera très vite, malgré un style intéressant et une construction réussie.
Romantiques s'abstenir !
Un avis masculin serait sûrement très intéressant !