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Jean-François Dreyfus, à partir de notes prises chaque jour pendant la Deuxième Guerre mondiale, décrit son existence de façon imagée, ce qui rend son " journal " infiniment vivant. Il mêle, au compte rendu d'événements factuels, mille petits détails de sa vie, en France durant la débâcle, en Espagne pendant son internement de six mois, à Alger dans le bourbier politique ou à Londres sous les bombardements.
En 1940, il participe à la retraite de son régiment, le 4e Hussards, accompagnant les chevaux de Paris vers le Sud-Ouest de la France. De retour à Paris, il va être exclu de son étude d'avoué en tant que juif. Echappant à la Gestapo, il séjourne chez des Résistants à Lyon, en zone libre. Il décide mi-novembre 1942 de rejoindre de Gaulle. Retenu à Alger contre son gré, il obtient un poste au Blocus économique mis en place par le Comité Français de Libération Nationale.
Il est aussi recruté par l'armée à la Liaison administrative. II gagne enfin l'Angleterre, rejoint le Commissariat aux Prisonniers et Déportés. Suivre les armées alliées jusqu'en Allemagne lui est refusé car, lui dit-on, " il y a déjà trop de Juifs à Berlin ". Sa guerre s'arrêtera là.