Le Coeur à l'échafaud

Par : Emmanuel Flesch

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  • Nombre de pages288
  • FormatePub
  • ISBN978-2-7021-8249-9
  • EAN9782702182499
  • Date de parution06/01/2021
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille920 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurCalmann-Lévy

Résumé

"On les laisse patienter un bon moment, muets comme des ombres, dans cette cathédrale du Code pénal. Certains occupent leur hébétude sur l'écran de leur téléphone, d'autres s'intéressent à leurs chaussures."Cour d'assises de Paris. Walid Z., un jeune de quartier parvenu par de brillantes études à se hisser jusque dans l'intimité de la bourgeoisie parisienne, risque la peine de mort par décapitation.
Que vient faire la guillotine dans ce décor si familier ?Pendant trois jours, les témoins se succèdent à la barre. À mesure que s'esquisse le portrait d'un ambitieux et qu'on interroge sa culpabilité, se dévoile une autre France, parfaitement crédible, où l'extrême droite a pris le pouvoir. Implacable, ce roman choral se déploie comme la suite tragique de notre « roman national » - son ultime chapitre.
"On les laisse patienter un bon moment, muets comme des ombres, dans cette cathédrale du Code pénal. Certains occupent leur hébétude sur l'écran de leur téléphone, d'autres s'intéressent à leurs chaussures."Cour d'assises de Paris. Walid Z., un jeune de quartier parvenu par de brillantes études à se hisser jusque dans l'intimité de la bourgeoisie parisienne, risque la peine de mort par décapitation.
Que vient faire la guillotine dans ce décor si familier ?Pendant trois jours, les témoins se succèdent à la barre. À mesure que s'esquisse le portrait d'un ambitieux et qu'on interroge sa culpabilité, se dévoile une autre France, parfaitement crédible, où l'extrême droite a pris le pouvoir. Implacable, ce roman choral se déploie comme la suite tragique de notre « roman national » - son ultime chapitre.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Un récit percutant
Une cour d’assises, à Paris, dans un futur proche. Blaise, qui a reçu une convocation pour être juré, est retenu pour le procès de Walid Z, un jeune homme jugé pour le viol de la mère de sa petite amie. La défense affirme que la relation sexuelle était consentie. Dans le cas contraire, l’accusé risque quinze ans de prison. Si une circonstance aggravante est retenue, la sentence encourue est la guillotine. Pendant trois jours, le passé et la personnalité de Walid sont explorés. La lecture de ses carnets intimes et les auditions des témoins retracent le parcours du jeune homme. Issu des cités, il préparait sa thèse à Sciences-Po, au moment des faits. Les débats autour de la vie de Walid sont un reflet de la société : celle que nous connaissons, mais aussi celle imaginée par l’auteur, qui visualise ce que pourrait être la France, dans quelques années. Après le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron, qui a vu l’émergence de plusieurs crises (sociales, sanitaires, économiques et identitaires), un parti d’extrême droite a été élu. Les droits ne sont plus les mêmes pour tous, une partie de la population est stigmatisée, des preuves d’assimilation par l’oubli de l’identité sont demandées, etc. Les lois rappellent des discours actuels, les méthodes, quant à elles, renvoient au nazisme. Chacun est jugé selon des règles et doit entrer dans une case. Des vérifications sont effectuées pour comparer les déclarations et le mode de vie. En ce qui concerne le procès de Walid, les pensées intimes qu’il a écrites, sont épluchées, décortiquées et interprétées, en fonction des critères du gouvernement. Nous sommes plongés dans un procès d’intention. Le Coeur à l’échafaud est aussi une radiographie d’un procès d’assises. Il montre la difficulté de juger sans preuves, quand c’est parole contre parole. Les jurés ont la tête d’un homme entre leurs mains. En effet, « au cas où certaines circonstances aggravantes seraient établies, il risque la peine de mort. » (p 16) Blaise sursaute quand il entend cela. « Alors comme ça, selon certaines circonstances, la loi envisage tranquillement d’envoyer à l’échafaud qui n’aurait tué personne ? » (p 16) J’ai envie de rebondir sur la dernière partie de la phrase : les répercussions d’un viol sont comparables à une mise à mort, mais ce n’est pas le débat du livre. Il s’agit, d’abord, de déterminer si le rapport sexuel a été forcé, ensuite, il faut établir si l’origine du présumé viol est la haine. Enfin, le livre propose une réflexion sur la peine de mort. Dans cette société du futur, qui ne semble pas si lointaine, l’abolition de la peine capitale a été effacée. L’affaire mue en dossier politique. Il n’est pas demandé à la cour de s’attacher aux faits, mais de sonder l’intériorité du mis en cause, de juger ses sentiments et d’extrapoler sur ce qu’il ressent, ainsi que sur ses idées. La vie d’un homme dépend de la conviction intime de quelques personnes, invitées à fonder leur opinion sur des témoignages et des plaidoiries. Si les faits sont avérés, la reconnaissance du statut de victime, repose sur les mêmes pièces judiciaires : sa reconstruction dépend d’éléments non factuels. Le doute profitera-t-il à l’accusé ? Le lecteur parviendra-t-il à un verdict ? La société, décrite par l’auteur, est plausible, aussi, j’ai été plongée dans les débats. C’est un livre qui ébranle et qui révolte, mais, qui fait surtout réfléchir. Emmanuel Flesh n’impose pas d’idée ni de vérité, à chacun de découvrir la sienne. Il présente les faits, ainsi que les avis de chacun, et c’est au lecteur de se forger une opinion. Cependant, il montre que certains signes d’alerte sont présents depuis longtemps… J’ai adoré ce récit percutant et glaçant de réalisme, qui laisse, cependant, de l’espoir, puisque notre France n’est pas celle du roman. Le vivre-ensemble est possible. J’ai, également, été passionnée par l’aspect juridique de ce livre.
Une cour d’assises, à Paris, dans un futur proche. Blaise, qui a reçu une convocation pour être juré, est retenu pour le procès de Walid Z, un jeune homme jugé pour le viol de la mère de sa petite amie. La défense affirme que la relation sexuelle était consentie. Dans le cas contraire, l’accusé risque quinze ans de prison. Si une circonstance aggravante est retenue, la sentence encourue est la guillotine. Pendant trois jours, le passé et la personnalité de Walid sont explorés. La lecture de ses carnets intimes et les auditions des témoins retracent le parcours du jeune homme. Issu des cités, il préparait sa thèse à Sciences-Po, au moment des faits. Les débats autour de la vie de Walid sont un reflet de la société : celle que nous connaissons, mais aussi celle imaginée par l’auteur, qui visualise ce que pourrait être la France, dans quelques années. Après le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron, qui a vu l’émergence de plusieurs crises (sociales, sanitaires, économiques et identitaires), un parti d’extrême droite a été élu. Les droits ne sont plus les mêmes pour tous, une partie de la population est stigmatisée, des preuves d’assimilation par l’oubli de l’identité sont demandées, etc. Les lois rappellent des discours actuels, les méthodes, quant à elles, renvoient au nazisme. Chacun est jugé selon des règles et doit entrer dans une case. Des vérifications sont effectuées pour comparer les déclarations et le mode de vie. En ce qui concerne le procès de Walid, les pensées intimes qu’il a écrites, sont épluchées, décortiquées et interprétées, en fonction des critères du gouvernement. Nous sommes plongés dans un procès d’intention. Le Coeur à l’échafaud est aussi une radiographie d’un procès d’assises. Il montre la difficulté de juger sans preuves, quand c’est parole contre parole. Les jurés ont la tête d’un homme entre leurs mains. En effet, « au cas où certaines circonstances aggravantes seraient établies, il risque la peine de mort. » (p 16) Blaise sursaute quand il entend cela. « Alors comme ça, selon certaines circonstances, la loi envisage tranquillement d’envoyer à l’échafaud qui n’aurait tué personne ? » (p 16) J’ai envie de rebondir sur la dernière partie de la phrase : les répercussions d’un viol sont comparables à une mise à mort, mais ce n’est pas le débat du livre. Il s’agit, d’abord, de déterminer si le rapport sexuel a été forcé, ensuite, il faut établir si l’origine du présumé viol est la haine. Enfin, le livre propose une réflexion sur la peine de mort. Dans cette société du futur, qui ne semble pas si lointaine, l’abolition de la peine capitale a été effacée. L’affaire mue en dossier politique. Il n’est pas demandé à la cour de s’attacher aux faits, mais de sonder l’intériorité du mis en cause, de juger ses sentiments et d’extrapoler sur ce qu’il ressent, ainsi que sur ses idées. La vie d’un homme dépend de la conviction intime de quelques personnes, invitées à fonder leur opinion sur des témoignages et des plaidoiries. Si les faits sont avérés, la reconnaissance du statut de victime, repose sur les mêmes pièces judiciaires : sa reconstruction dépend d’éléments non factuels. Le doute profitera-t-il à l’accusé ? Le lecteur parviendra-t-il à un verdict ? La société, décrite par l’auteur, est plausible, aussi, j’ai été plongée dans les débats. C’est un livre qui ébranle et qui révolte, mais, qui fait surtout réfléchir. Emmanuel Flesh n’impose pas d’idée ni de vérité, à chacun de découvrir la sienne. Il présente les faits, ainsi que les avis de chacun, et c’est au lecteur de se forger une opinion. Cependant, il montre que certains signes d’alerte sont présents depuis longtemps… J’ai adoré ce récit percutant et glaçant de réalisme, qui laisse, cependant, de l’espoir, puisque notre France n’est pas celle du roman. Le vivre-ensemble est possible. J’ai, également, été passionnée par l’aspect juridique de ce livre.
Et si c'était demain ?
Le Cœur à l’échafaud est un roman qui nous entraîne dans une France très actuelle, et pourtant difficile à reconnaître. Quasi identique et cependant radicalement différente. L’histoire commence le premier jour du procès aux Assises de Paris de Walid Z., accusé du viol de sa future belle-mère, Claire. S’il est reconnu coupable, il risque 15 and de réclusion. Ou la peine de mort. Par décapitation. Sans savoir précisément en quelle année se déroule l’intrigue, les différentes informations récoltées au fil des pages nous apprennent qu’elle se déroule dans un futur proche. Il y a quelques années, une épidémie a frappé le monde. Face à elle, de nombreux pays, dont la France, ont dû mettre en place plusieurs confinements. L’économie s’est effondrée. La tension a grimpé. Le vivre-ensemble a explosé. L’extrême-droite est passée et la peine de mort a été rétablie. Emmanuel Flesch nous plonge dans ces trois jours dans un procès hors-norme, devenu courant dans ce monde-là. Sa plume est habile, l’intrigue prenante. Le message, lui, sera celui que vous avez envie de déchiffrer. Les motifs, réactions, cheminements, sont exposés, au lecteur d’en tirer ses conclusions. Et personnellement j’ai trouvé cette façon de faire très saine. À travers les histoires de Blaise, Juliette, Héloïse, Walid, François et Amira, c’est notre société qui défile. Les paris loupés, les occasions manquées, les colères bâillonnées et les injustices répétées. Des deux côtés. C’est un roman qui pousse à réfléchir. Évidemment. Forcément. Pour ou contre la peine capitale, nous avons tous notre opinion. Qu’on la cache ou qu’un l’exprime, elle est là. Mais quelle que soit notre opinion profonde, quelle réaction aurions-nous si la sentence dépendait de nous ? Entre vouloir punir et pouvoir punir, la différence est grande. Surtout quand cette sentence ne s’applique que pour une partie de la population. Là encore, l’auteur ne se pose pas en juge, ni en bourreau. Il explique, expose, développe les ressentis de ses personnages, sans essayer à toute force nous faire en apprécier un plus que l’autre. Un roman qui dérange, tourmente, bouscule, sans intention de nuire. À lire, sans conteste !
Le Cœur à l’échafaud est un roman qui nous entraîne dans une France très actuelle, et pourtant difficile à reconnaître. Quasi identique et cependant radicalement différente. L’histoire commence le premier jour du procès aux Assises de Paris de Walid Z., accusé du viol de sa future belle-mère, Claire. S’il est reconnu coupable, il risque 15 and de réclusion. Ou la peine de mort. Par décapitation. Sans savoir précisément en quelle année se déroule l’intrigue, les différentes informations récoltées au fil des pages nous apprennent qu’elle se déroule dans un futur proche. Il y a quelques années, une épidémie a frappé le monde. Face à elle, de nombreux pays, dont la France, ont dû mettre en place plusieurs confinements. L’économie s’est effondrée. La tension a grimpé. Le vivre-ensemble a explosé. L’extrême-droite est passée et la peine de mort a été rétablie. Emmanuel Flesch nous plonge dans ces trois jours dans un procès hors-norme, devenu courant dans ce monde-là. Sa plume est habile, l’intrigue prenante. Le message, lui, sera celui que vous avez envie de déchiffrer. Les motifs, réactions, cheminements, sont exposés, au lecteur d’en tirer ses conclusions. Et personnellement j’ai trouvé cette façon de faire très saine. À travers les histoires de Blaise, Juliette, Héloïse, Walid, François et Amira, c’est notre société qui défile. Les paris loupés, les occasions manquées, les colères bâillonnées et les injustices répétées. Des deux côtés. C’est un roman qui pousse à réfléchir. Évidemment. Forcément. Pour ou contre la peine capitale, nous avons tous notre opinion. Qu’on la cache ou qu’un l’exprime, elle est là. Mais quelle que soit notre opinion profonde, quelle réaction aurions-nous si la sentence dépendait de nous ? Entre vouloir punir et pouvoir punir, la différence est grande. Surtout quand cette sentence ne s’applique que pour une partie de la population. Là encore, l’auteur ne se pose pas en juge, ni en bourreau. Il explique, expose, développe les ressentis de ses personnages, sans essayer à toute force nous faire en apprécier un plus que l’autre. Un roman qui dérange, tourmente, bouscule, sans intention de nuire. À lire, sans conteste !
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