Le cinéma de Robert Bresson. De l'effet de réel à l'effet de sublime

Par : Jean-Louis Provoyeur

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  • Nombre de pages368
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-31141-5
  • EAN9782296311411
  • Date de parution01/02/2003
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille10 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Le cinématographe de Robert Bresson se veut aussi différent du cinéma que de la littérature dont pourtant il s'inspire largement. La différence se situe au niveau du récit. Au cinéma, la caméra enregistre des acteurs jouant dans un décor. Le cinéma met le récit devant la caméra, il en fait l'avantage du tournage : ce n'est là, pour Bresson, que du théâtre photographié. Le cinématographe en revanche est avant tout un montage : c'est l'interprétation du spectateur qui fait des images et des plans enchaînés un récit, en quoi on reconnaîtra l'effet Koulechov.
Le récit chez Bresson est l'après de la vision et le dehors de l'image. De ce postulat, qui définirait l'essence du cinéma, il tire une série de conséquences qui vont constituer son cinématographe. Si c'est à l'endroit du spectateur que se fait le récit, images et plans peuvent être libérés de leur contenu narratif : ils sont dénarrativisés. Pour l'image et le montage, c'est la fragmentation, la métonymie, l'asyndète ; pour l'acteur, c'est sa transformation en " modèle ".
La dénarrativisation permet ainsi à Bresson d'obtenir un double effet : en gommant le récit, il ne reste que de l'insignifiant qui produira un effet de réel, et de l'énigme, qui produira un effet de sublime.
Le cinématographe de Robert Bresson se veut aussi différent du cinéma que de la littérature dont pourtant il s'inspire largement. La différence se situe au niveau du récit. Au cinéma, la caméra enregistre des acteurs jouant dans un décor. Le cinéma met le récit devant la caméra, il en fait l'avantage du tournage : ce n'est là, pour Bresson, que du théâtre photographié. Le cinématographe en revanche est avant tout un montage : c'est l'interprétation du spectateur qui fait des images et des plans enchaînés un récit, en quoi on reconnaîtra l'effet Koulechov.
Le récit chez Bresson est l'après de la vision et le dehors de l'image. De ce postulat, qui définirait l'essence du cinéma, il tire une série de conséquences qui vont constituer son cinématographe. Si c'est à l'endroit du spectateur que se fait le récit, images et plans peuvent être libérés de leur contenu narratif : ils sont dénarrativisés. Pour l'image et le montage, c'est la fragmentation, la métonymie, l'asyndète ; pour l'acteur, c'est sa transformation en " modèle ".
La dénarrativisation permet ainsi à Bresson d'obtenir un double effet : en gommant le récit, il ne reste que de l'insignifiant qui produira un effet de réel, et de l'énigme, qui produira un effet de sublime.