Le christianisme et ses juifs (1800-2000)

Par : Jeanne Favret-Saada

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  • Nombre de pages504
  • FormatePub
  • ISBN978-2-02-129524-5
  • EAN9782021295245
  • Date de parution25/08/2015
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille614 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurLe Seuil

Résumé

Ce livre entrecroise deux histoires. L'une, locale, minuscule, se focalise sur un village de la Bavière catholique. Oberammergau, où chaque décennie depuis 1634 les habitants jouent un Mystère de la Passion du Christ. Au fil des XIXe et XXe siècles, ce spectacle religieux draine des publics énormes, de toutes confessions, de toutes conditions sociales et provenances (notamment l'Europe et les États-Unis), devenant ainsi le drame sacré le plus fréquenté du monde. L'autre histoire se déploie sur la scène européenne puis euro-américaine et concerne les relations des Églises chrétiennes avec les juifs - comment elles les ont perçus, pensés et traités au cours du lent processus de leur émancipation politique (1771-1871).
La culture antijuive du christianisme et plus particulièrement du catholicisme, y apparaît sous ses divers aspects: théologique, politique, social et esthétique. Autant de questions absentes des histoires générales du christianisme comme de celles de l'antisémitisme. En point d'orgue, la destruction des juifs d'Europe par le nazisme et le problème de la part de responsabilité des Églises dans cette catastrophe.
Sans doute n'ont-elles pas voulu l'extermination, mais elles ont contribué, avec beaucoup d'autres acteurs sociaux, à la laisser s'accomplir. Les institutions religieuses ne l'ont pas dénoncée. Des chrétiens ordinaires ont participé au meurtre de masse ou à ses préalables - privations de droits, ghettoïsation, spoliation, déportations. D'autres chrétiens en sont restés les témoins muets, voire approbateurs. Dès 1900, le drame sacré d'Oberammergau a commencé à être accusé d'antisémitisme.
Après Auschwitz, ces accusations prennent une tout autre gravité. Les organisations juives internationales se mobilisent, soutenues par ceux des chrétiens qui souhaitent rompre avec le passé antijuif de leur religion. On suivra pas à pas, de Vatican II à l'an 2000, les mutations de l'Église catholique dans ses relations avec le judaïsme: une révolution théologique et un repentir sincère, mais sans la moindre assomption de son histoire vis-à-vis des juifs.
Les Oberammergauer profiteront de ces ambiguïtés pour maintenir vaille que vaille l'esprit antijuif de leur Passion, au nom de la tradition.
Ce livre entrecroise deux histoires. L'une, locale, minuscule, se focalise sur un village de la Bavière catholique. Oberammergau, où chaque décennie depuis 1634 les habitants jouent un Mystère de la Passion du Christ. Au fil des XIXe et XXe siècles, ce spectacle religieux draine des publics énormes, de toutes confessions, de toutes conditions sociales et provenances (notamment l'Europe et les États-Unis), devenant ainsi le drame sacré le plus fréquenté du monde. L'autre histoire se déploie sur la scène européenne puis euro-américaine et concerne les relations des Églises chrétiennes avec les juifs - comment elles les ont perçus, pensés et traités au cours du lent processus de leur émancipation politique (1771-1871).
La culture antijuive du christianisme et plus particulièrement du catholicisme, y apparaît sous ses divers aspects: théologique, politique, social et esthétique. Autant de questions absentes des histoires générales du christianisme comme de celles de l'antisémitisme. En point d'orgue, la destruction des juifs d'Europe par le nazisme et le problème de la part de responsabilité des Églises dans cette catastrophe.
Sans doute n'ont-elles pas voulu l'extermination, mais elles ont contribué, avec beaucoup d'autres acteurs sociaux, à la laisser s'accomplir. Les institutions religieuses ne l'ont pas dénoncée. Des chrétiens ordinaires ont participé au meurtre de masse ou à ses préalables - privations de droits, ghettoïsation, spoliation, déportations. D'autres chrétiens en sont restés les témoins muets, voire approbateurs. Dès 1900, le drame sacré d'Oberammergau a commencé à être accusé d'antisémitisme.
Après Auschwitz, ces accusations prennent une tout autre gravité. Les organisations juives internationales se mobilisent, soutenues par ceux des chrétiens qui souhaitent rompre avec le passé antijuif de leur religion. On suivra pas à pas, de Vatican II à l'an 2000, les mutations de l'Église catholique dans ses relations avec le judaïsme: une révolution théologique et un repentir sincère, mais sans la moindre assomption de son histoire vis-à-vis des juifs.
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