Le chef d'oeuvre inconnu - Un drame au bord de la mer - L'Elixir de longue vie

Par : Gustave Doré, Romain Boucq, Honoré de Balzac
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  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-37446-008-6
  • EAN9782374460086
  • Date de parution20/08/2015
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub sans ...
  • ÉditeurLes éditions secrètes

Résumé

Les trois nouvelles présentées dans ce recueil appartiennent aux "Etudes philosophiques" de Balzac. Elles ont pour fil conducteur la mise en lumière de la passion sous ses travers les plus négatifs. Elles sont suivies d'une postface qui donne aux textes un éclairage sur les intentions de l'auteur. "- Écoute, mon fils, reprit-il d'une voix affaiblie par ce dernier effort, je n'ai pas plus envie de mourir, que tu ne veux te passer de maîtresses, de vin, de chevaux, de faucons, de chiens et d'or. - Je le crois bien, pensa encore le fils en s'agenouillant au chevet du lit et en baisant une des mains cadavéreuses de Bartholoméo.
- Mais, reprit-il à haute voix, mon père, mon cher père, il faut se soumettre à la volonté de Dieu. - Dieu, c'est moi, répliqua le vieillard en grommelant. - Ne blasphémez pas, s'écria le jeune homme en voyant l'air menaçant que prirent les traits de son père. Gardez-vous-en bien, vous avez reçu l'extrême-onction, et je ne me consolerais pas de vous voir mourir en état de péché. - Veux-tu m'écouter ! s'écria le mourant dont la bouche grinça. Don Juan se tut.
Un horrible silence régna. À travers les sifflements lourds de la neige, les accords de la viole et la voix délicieuse arrivèrent encore, faibles comme un jour naissant. Le moribond sourit. - Je te remercie d'avoir invité des cantatrices, d'avoir amené de la musique ! Une fête, des femmes jeunes et belles, blanches, à cheveux noirs ! tous les plaisirs de la vie, fais-les rester, je vais renaître. - Le délire est à son comble, dit don Juan. - J'ai découvert un moyen de ressusciter.
Tiens ! Cherche dans le tiroir de la table, tu l'ouvriras en pressant un ressort caché par le griffon. - J'y suis, mon père. - Là, bien, prends un petit flacon de cristal de roche. - Le voici. - J'ai employé vingt ans à... En ce moment, le vieillard sentit approcher sa fin, et rassembla toute son énergie pour dire : - Aussitôt que j'aurai rendu le dernier soupir, tu me frotteras tout entier de cette eau, je renaîtrai. - Il y en a bien peu, répliqua le jeune homme. Si Bartholoméo ne pouvait plus parler, il avait encore la faculté d'entendre et de voir : sur ce mot, sa tête se tourna vers don Juan par un mouvement d'une effrayante brusquerie, son cou resta tordu comme celui d'une statue de marbre que la pensée du sculpteur a condamnée à regarder de côté, ses yeux agrandis contractèrent une hideuse immobilité.
Il était mort, mort en perdant sa seule, sa dernière illusion. En cherchant un asile dans le cour de son fils, il y trouvait une tombe plus creuse que les hommes ne la font d'habitude à leurs morts. Aussi, ses cheveux furent-ils éparpillés par l'horreur, et son regard convulsé parlait-il encore. C'était un père se levant avec rage de son sépulcre pour demander vengeance à Dieu ! - Tiens ! le bonhomme est fini, s'écria don Juan." (Extrait de "L'Elixir de longue vie")
Les trois nouvelles présentées dans ce recueil appartiennent aux "Etudes philosophiques" de Balzac. Elles ont pour fil conducteur la mise en lumière de la passion sous ses travers les plus négatifs. Elles sont suivies d'une postface qui donne aux textes un éclairage sur les intentions de l'auteur. "- Écoute, mon fils, reprit-il d'une voix affaiblie par ce dernier effort, je n'ai pas plus envie de mourir, que tu ne veux te passer de maîtresses, de vin, de chevaux, de faucons, de chiens et d'or. - Je le crois bien, pensa encore le fils en s'agenouillant au chevet du lit et en baisant une des mains cadavéreuses de Bartholoméo.
- Mais, reprit-il à haute voix, mon père, mon cher père, il faut se soumettre à la volonté de Dieu. - Dieu, c'est moi, répliqua le vieillard en grommelant. - Ne blasphémez pas, s'écria le jeune homme en voyant l'air menaçant que prirent les traits de son père. Gardez-vous-en bien, vous avez reçu l'extrême-onction, et je ne me consolerais pas de vous voir mourir en état de péché. - Veux-tu m'écouter ! s'écria le mourant dont la bouche grinça. Don Juan se tut.
Un horrible silence régna. À travers les sifflements lourds de la neige, les accords de la viole et la voix délicieuse arrivèrent encore, faibles comme un jour naissant. Le moribond sourit. - Je te remercie d'avoir invité des cantatrices, d'avoir amené de la musique ! Une fête, des femmes jeunes et belles, blanches, à cheveux noirs ! tous les plaisirs de la vie, fais-les rester, je vais renaître. - Le délire est à son comble, dit don Juan. - J'ai découvert un moyen de ressusciter.
Tiens ! Cherche dans le tiroir de la table, tu l'ouvriras en pressant un ressort caché par le griffon. - J'y suis, mon père. - Là, bien, prends un petit flacon de cristal de roche. - Le voici. - J'ai employé vingt ans à... En ce moment, le vieillard sentit approcher sa fin, et rassembla toute son énergie pour dire : - Aussitôt que j'aurai rendu le dernier soupir, tu me frotteras tout entier de cette eau, je renaîtrai. - Il y en a bien peu, répliqua le jeune homme. Si Bartholoméo ne pouvait plus parler, il avait encore la faculté d'entendre et de voir : sur ce mot, sa tête se tourna vers don Juan par un mouvement d'une effrayante brusquerie, son cou resta tordu comme celui d'une statue de marbre que la pensée du sculpteur a condamnée à regarder de côté, ses yeux agrandis contractèrent une hideuse immobilité.
Il était mort, mort en perdant sa seule, sa dernière illusion. En cherchant un asile dans le cour de son fils, il y trouvait une tombe plus creuse que les hommes ne la font d'habitude à leurs morts. Aussi, ses cheveux furent-ils éparpillés par l'horreur, et son regard convulsé parlait-il encore. C'était un père se levant avec rage de son sépulcre pour demander vengeance à Dieu ! - Tiens ! le bonhomme est fini, s'écria don Juan." (Extrait de "L'Elixir de longue vie")
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