Ne se jugeant pas douée pour l'expression orale, Véro Cazot a décidé d'apprendre très tôt à se servir d'un stylo, puis d'un clavier, pour écrire toutes sortes de choses : lettres d'amour, lettres de rupture, lettres de motivation, bandes annonces pour la télévision (chez TPS puis Canal+), sketchs pour un one woman show (Je crois qu'il faut (encore) qu'on parle !, d'Aurélia Decker) et scénarios de films et de séries...
Elle a en particulier collaboré avec Isabelle Doval ou encore Hervé Hadmar et Marc Herpoux. Des expériences toujours formatrices, parfois décevantes quand les projets n'aboutissaient pas, mais qui ont eu l'avantage de permettre à Véro de trouver sa voie : la bande dessinée.
D'un tempérament résolument indépendant et autodidacte (elle a quitté l'école après la troisième avant de passer son bac en candidate libre à 26 ans), Véro Cazot emprunte les chemins scénaristiques parlant à son coeur, ce qui permet souvent à ses albums de parler à une multitude d'autres coeurs.
C'est le cas pour le diptyque humoristique "Et toi, quand est-ce que tu t'y mets ?" (avec Mady Martin, chez Fluide G, en 2011 ) où elle réfléchit avec humour à la pression sociale incitant les jeunes femmes à devenir mères. Elle poursuit son parcours dessiné avec deux romans graphiques : "Betty Boob" (avec Julie Rocheleau, chez Casterman en 2017) puis "Les petites distances" (avec Camille Benyamina, chez Casterman, en 2018), chronique sociale et sentimentale aux accents fantastiques.
"Betty Boob", qui se penche sur le délicat sujet de la mastectomie avec une grâce et une poésie uniques, remporte de nombreuses récompenses, dont le prix BD Fnac en 2018 et une sélection aux Eisner Awards en 2019.
En 2020, Véro Cazot publie chez Dupuis le premier tome d' "Olive", avec Lucy Mazel, les aventures d'une adolescente pas comme les autres, vivant à la fois dans le monde réel et dans un univers onirique. Ou pas...
Maniant la plume comme d'autres le pinceau, Véro Cazot n'a pas son pareil pour brosser de sensibles portraits d'époques et d'êtres humains. Qu'il s'agisse des "Petites distances", de "Betty Boob" ou d' "Olive", prépublié dans le Journal de Spirou, elle propose dans chacun de ses albums des expériences de lecture inoubliables.
Diplômée de l'école Émile Cohl de Lyon, Anaïs Bernabé a travaillé pour Ubisoft pendant deux ans comme character designer sur la licence Assassin's Creed multiplayer.
Elle a également illustré le livre pour enfants Tu vois la lune sur un texte d'Agnès de Lestrade. Elle a travaillé sur la suite de Sasmira (de Laurent Vicomte) et est également peintre et sculpteur à ses heures...
