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Le bizutage filtre illicite d'un système général d'admission et de sélection des étudiants est abrité par certaines classes préparatoires, par des grandes écoles et également par certains cursus universitaires. Il ne se rencontre pas dans l'enseignement supérieur de masse puisqu'il inaugure l'entrée dans un cercle fermé. Il est en fait susceptible de concerner toutes les formations à numerus clausus.
Certaines en font usage depuis de nombreuses années quand d'autres l'ont nouvellement adopté. Dès lors, notre toute première interrogation fut la suivante, pourquoi certaines communautés scolaires ont-elles recours à ce genre de cérémonial ?
L'exploration qui est présentée ici visite les écoles d'ingénieurs qui furent longtemps caractérisées par l'absence de mixité. La coprésence des garçons et des filles dans cet espace scolaire nous amène à réfléchir sur les places qu'occupent chacun et à comprendre comment elles se négocient.
Il s'agit également de savoir quelle image du masculin est magnifiée, mais encore quelle économie érotique est à l'œuvre. Notre interrogation va aussi jusqu'à sonder les motivations et les motifs de participation des différents acteurs. Existe-t-il des formes de remise en cause, de subversion du bizutage, s'agit-il, le cas échéant, de positionnements collectifs, de sauvetages individuels ?