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Dommage que les murs ne parlent pas. S'ils avaient pu s'exprimer, les murs du Saturne, le bar d'Abdel Mirouche, auraient eu bien des choses à raconter. C'est là-bas que son neveu Bombonne a fait ses classes, entre le comptoir et le flipper, veillant à ce que les verres des clients restent toujours pleins. Les bistrots, c'est une école de la vie, tous les alcooliques vous le diront. Une nuit, à l'occasion d'une partie de cartes clandestine organisée par tonton Mirouche, les célèbres « soirées Wall Street », un nouveau client débarque.
Un beau parleur nomméLe Suisse, bien décidé à vivre ses rêves plutôt qu'à rêver sa vie. Quand Le Suisse entraîne Bombonne dans ses aventures, ce dernier se retrouve tiraillé entre les principes inculqués par son oncle et l'envie d'échapper à un destin tout tracé. Jusqu'aucoup de trop ? Avec ce nouveau roman, dans la droite lignée de La Sainte Touche, Djamel Cherigui explore l'univers des cafés et des escrocs à la petite semaine.
Il y déploie sa fantaisie, son humour et sa tendresse, dans un style inimitable, digne d'un Audiard du Nord.
Le galérien et son ombre
Ma grande découverte jubilatoire de cette rentrée littéraire ! Après La Sainte-Touche déjà très remarqué pour son écriture vivace et désopilante à la Audiard, Cherigui revient avec sa puissance quintuplée : Le Balato, dont le style FOU vient dérouler cette tragi-comédie comme du papier à musique ! Cherigui est véritablement un chroniqueur qui aime son, ses sujets, avec leurs vices et leur bêtise, puisque c'est un vitaliste, sans aucun cynisme. Il nous dépeint ces villes où personne n'y habite par plaisir, et où un jeune homme paumé, fils d'immigrés, ne se voit offrir que deux voies à son destin : celles du petit patronat ou du petit banditisme. Là où les "self made men" du pauvre tentent d'arnaquer la vie et de voler la gloire à l'arrachée.
À ne surtout pas rater !