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« Je pense, comme Gilles Jacob, Président du festival de Cannes, que Lars von Trier est l'un des quatre ou cinq plus grands metteurs en scène vivants. C'était une première raison de m'intéresser à lui. La seconde est plus personnelle : j'étais curieux de connaître la vérité de ce « provocateur timide » chez lequel se combinent étrangement sincérité et calcul, puritanisme et érotisme, goût de la métaphysique et sens du marketing, génie et névrose.
»
Pendant deux ans, Jean-Claude Lamy a donc dépouillé tout ce qui s'est écrit sur Lars von Trier. Au Danemark, il a discuté des dizaines d'heures avec le cinéaste, interrogé ses proches, ses collaborateurs, ses amis d'enfance, jusqu'à d'anciennes maîtresses, quelques ennemis aussi, et bon nombre des acteurs et des techniciens qui ont tourné avec lui.
Jean-Claude Lamy nous livre un portrait décapant de cet artiste prodigieux : réalisateur et scénariste de plus d'une quinzaine de films, plusieurs fois primé à Cannes (Europa, prix du Jury en 1991, Breaking the waves, césar du meilleur film étranger en 1997, et Dancer in the Dark, palme d'or en 2000), héritier manifeste de Dreyer et Bergman, mais aussi très influencé par Tarkovsky ou Welles, inventeur du « Dogme » et d'un cinéma expérimental comme on n'en avait plus vu depuis la Nouvelle Vague.
Jamais le travail de Lars von Trier n'avait ainsi été détaillé de l'intérieur.
Artiste réputé aussi phobique que manipulateur (il confesse : « presque tout me faisait peur dans la vie, sauf réaliser un film »...), il a dirigé Björk, Nicole Kidman, Lauren Bacall, ou Emily Watson, donnant tour à tour de la femme une image sainte et diabolique... Plus qu'une biographie, Lamy mène une enquête, et livre les mystères d'un homme marqué par une éducation singulière et la découverte tardive d'un lourd secret familial.
Moyen
Une biographie qui se lit rapidement vu que c'est imprimé en gros. La chronologie à la fin est utile pour rassembler les dates-clés.
Il est écrit en 4e de couv' que l'auteur a mené une enquête au Danemark, mais de nombreuses citations sont des phrases que j'ai déjà lues dans "Entretiens avec Stig Bjorkman". De plus, j'ai été étonnée de trouver des approximations et des erreurs sur "Dancer in the Dark" et "Dogville" (sur l'histoire, Grace transformé en Kate...). Donc on peut se demander si l'auteur a vraiment vu ces films...