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Le développement d'une urbanisation desserrée est devenu massif, généralisé, entraînant de nombreuses propositions de renouvellement sémantique voire conceptuel de l'approche du phénomène urbain. Le moins que l'on puisse dire est que la figure de la centralité est mise à mal. Nous ne pouvons pourtant que reconnaître son importance à la fois dans l'histoire de la planification de nouveaux centres urbains au XXe siècle qu'il s'agisse des villes nouvelles ou de leurs avatars - et dans l'imaginaire aménageur.
Il est donc important de revenir sur la façon dont la mobilisation des formes spécifiques combinant densité et diversité a permis à la fois la fabrique de l'urbain et la constitution de récits permettant l'action. Telle est la visée des deux premiers chapitres du livre, permettant de reformuler le principal défi urbanistique contemporain qui tient au changement d'échelle et de régime du fonctionnement du phénomène urbain.
L'objectif consistant à rendre visibles les métropoles à elles-mêmes passe-t-il encore par des projets de nouvelle centralité et, le cas échéant, quelles sont leurs caractéristiques ? C'est à cette interrogation que s'attaque le dernier chapitre. Sur la période qui court des années 1960 à aujourd'hui, un changement de fond travaille les raisons d'agir : pendant l'âge d'or de l'aménagement du territoire, les urbanistes dupliquaient la centralité afin de désengorger les centres existants.
Ils se demandent aujourd'hui pourquoi et comment rendre désirables les
lieux centraux alors que la dispersion urbaine semble s'imposer et que les moyens et finalités de l'action urbanistique sont incertains. Le prisme analytique de la centralité permet, au cours de cette réflexion, de questionner le nouvel esprit de l'urbanisme.