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Le critique littéraire en héros de roman : victime, coupable, ou étrange figure sado-maso ? Un an de la vie d'un professionnel de la littérature, désespéré ou exalté, impitoyable ou passionné, chevalier blanc ou cruel assassin...
" La vie, c'est de l'ennui à se cogner la tête, contre des murs parsemés çà et là d'épiphanies à s'en faire exploser le cour. "
C'est un type banal, il court après les petits boulots, va de galères en enthousiasmes, aime sa femme mais pas seulement, boire des coups avec les copains et zapper sur des sites pornos.
Sa profession ? Critique littéraire. Il aime les écrivains morts et parfois quelques vivants. Il vivote, bricole, râle et raconte, à travers un faux journal tenu pendant un an, une vie commencée dans l'idéalisme littéraire et l'utopie politique, puis contrainte aux concessions, sans toutefois renoncer à l'essentiel.
C'est l'envers du décor d'un métier qui a ses saisons, ses rituels, ses règlements de compte et ses grand-messes - une émission littéraire, la foule du Salon du livre, des rencontres magiques ou désespérantes.
Il y a la gestion des stocks et du désir : quand chaque jour arrivent des piles de nouveautés, comment garder l'appétit de lire ? Comment survivre à ce rythme effréné, entre obligations et découvertes, obsessions personnelles et contraintes professionnelles ?
Une autofiction en forme de critique : derrière la figure de celui qui fait la pluie et le beau temps, la profonde humanité d'un homme passionné et curieux, d'un justicier engagé pour défendre ce en quoi il croit.
Au-delà de l'individu, on balaie toutes les métamorphoses intellectuelles et politiques d'une époque.
Le roman du désespoir et de la passion, inentamée et contagieuse : à l'heure du grand chambardement médiatique et virtuel, lire fait-il encore vivre ?