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Dans le cadre actuel d'une société de communication élargie, comment établir la médiation entre le principe du secret, le respect de l'inimitié ou le droit à une vie privée et le principe de publicité, de transparence ou le droit à l'information publique ? La nouvelle conjoncture mondiale a bouleversé l'axe de contradiction de l'opinion publique : le scénario classique d'Etat-nation jusqu'alors attaché en priorité à la légitimation de l'opinion publique nationale, se transforme en celui d'Etat-mondialisé, donc de plus en plus confronté directement au pouvoir de l'opinion publique internationale.
Alors, comment peut s'effectuer la médiation de l'opinion publique dans la constitution de ce nouvel espace public national et international ?
Cette étude soutient que la théorie hégélienne de l'opinion publique ne tombe pas dans le relativisme subjectiviste, ni dans une publicité d'Etat, et ne préconise pas un retour en arrière sous prétexte de retrouver l'âge d'or de l'opinion publique. Elle ne se laisse pas entraîner par l'optimisme naïf ou le pessimisme apocalyptique.
Cette théorie, en partant de la conscience immédiate contradictoire du phénomène d'opiner, élève d'abord l'opinion à un savoir dialectique, et ensuite, à travers la liberté d'opiner, effectue la vérité de l'opinion publique par la médiation politique. Ceci ouvre le chemin de l'avenir à la théorie hégélienne de l'opinion publique et plus généralement à la philosophie hégélienne elle-même à travers la plasticité phénoménologique de la conscience, la temporalité logique du concept et l'Idée dialectique de la liberté d'opiner.