La théorie fictive de Maurice Blanchot
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- Nombre de pages296
- FormatPDF
- ISBN2-296-39841-3
- EAN9782296398412
- Date de parution01/12/1999
- Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille11 Mo
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
Imaginons que l'œuvre critique de Maurice Blanchot vienne un jour à disparaître, s'effaçant comme une mer se retire. Imaginons qu'un lecteur curieux cherche, à la lumière des innombrables commentaires dont elle a fait l'objet, à reconstituer ce que pouvait être cette œuvre. Ce lecteur serait, à coup sûr, dans l'embarras. Il lui faudrait concilier les louanges les plus démesurées et les reproches les plus graves, les accusations d'obscurantisme et de terrorisme intellectuel, et les protestations d'admiration à l'endroit de l'œuvre considérée comme la plus clairvoyante.
Cette situation pourrait n'être pas exceptionnelle. Mais le désaccord des critiques ne relève pas d'une simple divergence de jugements, les critiques ne s'entendent pas même sur la nature de l'objet qu'ils commentent. Pour les uns, l'œuvre " théorique " de Blanchot développe une réflexion philosophique, ou une pensée éthique ; pour d'autres, elle expose plutôt une réflexion politique ; pour d'autres encore, il s'agit d'une théorie de la littérature...
L'œuvre dite " critique " de Maurice Blanchot peut se lire comme une œuvre littéraire, comme un jeu scriptural dont l'ambition ne serait pas d'ajuster une forme déterminée à une exigence de sens, mais de conduire le plus loin possible le double souci d'une absence de forme (le fragmentaire) et d'une absence de sens (le neutre). L'écriture de Blanchot, à l'extrême, se replie sur soi en un récit et une théorie de ce qu'elle " réalise ", en la description et la narration de cet étrange acte d'écrire qui consiste à ne rien faire et qui expose celui qui s'y livre, à son image, à n'être rien.
Cependant, parce qu'il n'est rien de plus étranger au monde que l'écriture qui ne produit rien quand le monde n'a de regard que pour ce qui contribue à le produire, l'écriture est essentielle au monde...
Cette situation pourrait n'être pas exceptionnelle. Mais le désaccord des critiques ne relève pas d'une simple divergence de jugements, les critiques ne s'entendent pas même sur la nature de l'objet qu'ils commentent. Pour les uns, l'œuvre " théorique " de Blanchot développe une réflexion philosophique, ou une pensée éthique ; pour d'autres, elle expose plutôt une réflexion politique ; pour d'autres encore, il s'agit d'une théorie de la littérature...
L'œuvre dite " critique " de Maurice Blanchot peut se lire comme une œuvre littéraire, comme un jeu scriptural dont l'ambition ne serait pas d'ajuster une forme déterminée à une exigence de sens, mais de conduire le plus loin possible le double souci d'une absence de forme (le fragmentaire) et d'une absence de sens (le neutre). L'écriture de Blanchot, à l'extrême, se replie sur soi en un récit et une théorie de ce qu'elle " réalise ", en la description et la narration de cet étrange acte d'écrire qui consiste à ne rien faire et qui expose celui qui s'y livre, à son image, à n'être rien.
Cependant, parce qu'il n'est rien de plus étranger au monde que l'écriture qui ne produit rien quand le monde n'a de regard que pour ce qui contribue à le produire, l'écriture est essentielle au monde...
Imaginons que l'œuvre critique de Maurice Blanchot vienne un jour à disparaître, s'effaçant comme une mer se retire. Imaginons qu'un lecteur curieux cherche, à la lumière des innombrables commentaires dont elle a fait l'objet, à reconstituer ce que pouvait être cette œuvre. Ce lecteur serait, à coup sûr, dans l'embarras. Il lui faudrait concilier les louanges les plus démesurées et les reproches les plus graves, les accusations d'obscurantisme et de terrorisme intellectuel, et les protestations d'admiration à l'endroit de l'œuvre considérée comme la plus clairvoyante.
Cette situation pourrait n'être pas exceptionnelle. Mais le désaccord des critiques ne relève pas d'une simple divergence de jugements, les critiques ne s'entendent pas même sur la nature de l'objet qu'ils commentent. Pour les uns, l'œuvre " théorique " de Blanchot développe une réflexion philosophique, ou une pensée éthique ; pour d'autres, elle expose plutôt une réflexion politique ; pour d'autres encore, il s'agit d'une théorie de la littérature...
L'œuvre dite " critique " de Maurice Blanchot peut se lire comme une œuvre littéraire, comme un jeu scriptural dont l'ambition ne serait pas d'ajuster une forme déterminée à une exigence de sens, mais de conduire le plus loin possible le double souci d'une absence de forme (le fragmentaire) et d'une absence de sens (le neutre). L'écriture de Blanchot, à l'extrême, se replie sur soi en un récit et une théorie de ce qu'elle " réalise ", en la description et la narration de cet étrange acte d'écrire qui consiste à ne rien faire et qui expose celui qui s'y livre, à son image, à n'être rien.
Cependant, parce qu'il n'est rien de plus étranger au monde que l'écriture qui ne produit rien quand le monde n'a de regard que pour ce qui contribue à le produire, l'écriture est essentielle au monde...
Cette situation pourrait n'être pas exceptionnelle. Mais le désaccord des critiques ne relève pas d'une simple divergence de jugements, les critiques ne s'entendent pas même sur la nature de l'objet qu'ils commentent. Pour les uns, l'œuvre " théorique " de Blanchot développe une réflexion philosophique, ou une pensée éthique ; pour d'autres, elle expose plutôt une réflexion politique ; pour d'autres encore, il s'agit d'une théorie de la littérature...
L'œuvre dite " critique " de Maurice Blanchot peut se lire comme une œuvre littéraire, comme un jeu scriptural dont l'ambition ne serait pas d'ajuster une forme déterminée à une exigence de sens, mais de conduire le plus loin possible le double souci d'une absence de forme (le fragmentaire) et d'une absence de sens (le neutre). L'écriture de Blanchot, à l'extrême, se replie sur soi en un récit et une théorie de ce qu'elle " réalise ", en la description et la narration de cet étrange acte d'écrire qui consiste à ne rien faire et qui expose celui qui s'y livre, à son image, à n'être rien.
Cependant, parce qu'il n'est rien de plus étranger au monde que l'écriture qui ne produit rien quand le monde n'a de regard que pour ce qui contribue à le produire, l'écriture est essentielle au monde...