1850, à Cahors. Mme Gaillard est malheureuse, car elle ne mène aucune grossesse à terme. Un matin, sa bonne, Léonie, entend des cris, dans la cazette du domaine. Lorsqu’elle s’aperçoit que c’est un bébé abandonné, elle le ramène à sa patronne. Cette dernière pense que c’est un cadeau du ciel et décide de le recueillir. Bien qu’il rêve d’un héritier, Maître Gaillard accepte d’élever cette petite fille.
Nina grandit entourée d’amour. Son prénom a été choisi en clin d’œil à un client important de la famille : un riche négociant en vin venant de Russie.
Elle accompagne son père dans les vignes et semble leur vouer le même amour que lui. Mais alors que cela semblait impossible, Mme Gaillard donne naissance à un garçon. Nina est de plus en délaissée, jusqu’à devenir gênante. Elle est alors confiée à une parente qui l’emploie comme serveuse. Elle n’a que huit ans.
Je me suis attachée à Nina. Au départ, j’ai été surprise par les pensées qu’elle exprimait, lorsqu’elle avait un an : j’avais l’impression que cela ne correspondait pas à son âge. Mais ensuite, j’ai été attendrie par sa gentillesse. Un lien très fort l’unit à son frère, Adrien, de qui elle prend soin.
A travers l’histoire de Nina, l’auteure montre la condition féminine au XIXe siècle. Les filles ne sont pas considérées. Seul un garçon peut prendre la succession du père. La petite fille aime la vigne et prouve son savoir-faire, mais cela ne suffit pas : elle ne sera jamais un homme. « Nina a bien travaillé, elle ne s’est pas plainte une seule fois. Comme une vraie fille de vigneron ! Seulement, ce n’est pas un garçon. […] Et plus tard, quand je serai vieux, comment pourrai-je confier le domaine à une femme ? » Quand un fils naît, malgré sa bonne volonté, elle est jetée comme un objet. Ses parents adoptifs l’ont aimée, mais elle ne leur est plus utile. J’ai ressenti cette blessure profonde qui l’a meurtrie. Le fait d’être née de parents inconnus est un élément qui l’a, également, poursuivie. « Le bébé est de mon sang ; toi, Nina, tu n’es pas de mon sang et tu ne le seras jamais. On ne peut rien y faire, ni toi ni moi, c’est comme ça. Elle avait énoncé ces mots d’un ton docte et fataliste, sans méchanceté. Un constat dur et froid. » L’ignorance de son capital génétique est source d’inquiétude à son sujet.
Heureusement, Nina est sauvée d’un destin malheureux, grâce à un protecteur inespéré. Son sauveteur et sa fille la respectent et l’aiment pour ses qualités humaines. Sans eux, elle n’aurait pas eu la même vie. Elle partage les chagrins, dont l’intensité est liée à l’amour reçu. Grâce à l’éducation dont elle bénéficie, elle devient une jeune femme accomplie. Hélas, son bonheur est entravé par des révélations. Cependant, elle montre une force de caractère impressionnante et une capacité de pardon admirable.
La Terre originelle relate, également, l’histoire des vignes du Cahors, dans la deuxième partie du XIXe siècle. Geneviève Senger décrit le succès des vins produits et l’exportation florissante, vers d’autres pays, tels que la Russie. Elle dépeint le savoir-faire, ainsi que l’amour de la terre et elle relate le drame qui a ruiné les exploitations, avec l’apparition du phylloxéra.
Conclusion
J’ai énormément aimé La Terre originelle. J’ai été attendrie par l’histoire de Nina. Petite fille, elle m’a serré le cœur ; adolescente, elle m’a touchée par sa résilience et sa joie de vivre ; adulte, elle a provoqué mon admiration par sa détermination.
Une grande force de caractère
1850, à Cahors. Mme Gaillard est malheureuse, car elle ne mène aucune grossesse à terme. Un matin, sa bonne, Léonie, entend des cris, dans la cazette du domaine. Lorsqu’elle s’aperçoit que c’est un bébé abandonné, elle le ramène à sa patronne. Cette dernière pense que c’est un cadeau du ciel et décide de le recueillir. Bien qu’il rêve d’un héritier, Maître Gaillard accepte d’élever cette petite fille.
Nina grandit entourée d’amour. Son prénom a été choisi en clin d’œil à un client important de la famille : un riche négociant en vin venant de Russie. Elle accompagne son père dans les vignes et semble leur vouer le même amour que lui. Mais alors que cela semblait impossible, Mme Gaillard donne naissance à un garçon. Nina est de plus en délaissée, jusqu’à devenir gênante. Elle est alors confiée à une parente qui l’emploie comme serveuse. Elle n’a que huit ans.
Je me suis attachée à Nina. Au départ, j’ai été surprise par les pensées qu’elle exprimait, lorsqu’elle avait un an : j’avais l’impression que cela ne correspondait pas à son âge. Mais ensuite, j’ai été attendrie par sa gentillesse. Un lien très fort l’unit à son frère, Adrien, de qui elle prend soin.
A travers l’histoire de Nina, l’auteure montre la condition féminine au XIXe siècle. Les filles ne sont pas considérées. Seul un garçon peut prendre la succession du père. La petite fille aime la vigne et prouve son savoir-faire, mais cela ne suffit pas : elle ne sera jamais un homme. « Nina a bien travaillé, elle ne s’est pas plainte une seule fois. Comme une vraie fille de vigneron ! Seulement, ce n’est pas un garçon. […] Et plus tard, quand je serai vieux, comment pourrai-je confier le domaine à une femme ? » Quand un fils naît, malgré sa bonne volonté, elle est jetée comme un objet. Ses parents adoptifs l’ont aimée, mais elle ne leur est plus utile. J’ai ressenti cette blessure profonde qui l’a meurtrie. Le fait d’être née de parents inconnus est un élément qui l’a, également, poursuivie. « Le bébé est de mon sang ; toi, Nina, tu n’es pas de mon sang et tu ne le seras jamais. On ne peut rien y faire, ni toi ni moi, c’est comme ça. Elle avait énoncé ces mots d’un ton docte et fataliste, sans méchanceté. Un constat dur et froid. » L’ignorance de son capital génétique est source d’inquiétude à son sujet.
Heureusement, Nina est sauvée d’un destin malheureux, grâce à un protecteur inespéré. Son sauveteur et sa fille la respectent et l’aiment pour ses qualités humaines. Sans eux, elle n’aurait pas eu la même vie. Elle partage les chagrins, dont l’intensité est liée à l’amour reçu. Grâce à l’éducation dont elle bénéficie, elle devient une jeune femme accomplie. Hélas, son bonheur est entravé par des révélations. Cependant, elle montre une force de caractère impressionnante et une capacité de pardon admirable.
La Terre originelle relate, également, l’histoire des vignes du Cahors, dans la deuxième partie du XIXe siècle. Geneviève Senger décrit le succès des vins produits et l’exportation florissante, vers d’autres pays, tels que la Russie. Elle dépeint le savoir-faire, ainsi que l’amour de la terre et elle relate le drame qui a ruiné les exploitations, avec l’apparition du phylloxéra.
Conclusion
J’ai énormément aimé La Terre originelle. J’ai été attendrie par l’histoire de Nina. Petite fille, elle m’a serré le cœur ; adolescente, elle m’a touchée par sa résilience et sa joie de vivre ; adulte, elle a provoqué mon admiration par sa détermination.