La Sorcière. « Michelet pardonne au diable, pas aux hommes. »

Par : Jules Michelet, Hervé Jeanney

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  • Nombre de pages508
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-8145-5544-0
  • EAN9782814555440
  • Date de parution06/03/2013
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub sans ...
  • Éditeurpublie.net

Résumé

Michelet, c'est l'irruption de l'Histoire dans la pensée, avec les outils de la littérature. Il vient de terminer son Histoire de France. Il reste tant de nuit. Dans cette nuit, le crime: crime collectif, même si l'Église lui sert de bras. Dans les manuels de l'Inquisition, dans les vieilles relations des procès de sorcellerie, Michelet découvre la naissance d'une idée: la femme. L'étendue du crime, les centaines ou milliers de victimes, en expiation de quoi ? L'inconscient collectif de l'homme face à ce qui lui fait peur. L'examen est révoltant, il est dur, à la limite parfois de l'insoutenable.
Mais les rouages ne sont pas des fantômes dont nous nous serions à jamais débarrassés. L'enquête de Michelet est passionnante en elle-même, elle ouvre à grands pans sur notre présent. --- L'idée qui me guide depuis longtemps : avoir dans ma bibliothèque numérique les livres qui ont compté pour moi, tout simplement. Et Michelet en est. la Sorcière (Lien -> http://www.publie.net/fr/ebook/9782814505445/la-sorciere), bien sûr penser à la remplacer par celle-ci ! François Bon --- En 1862, quand paraît La Sorcière, Michelet a 64 ans.
Autant dire qu'il n'est plus un perdreau de l'année. De lui, de son ouvre, Pierre Chaunu, historien archi reconnu-encensé-installé, dira "au niveau historique, c'est nul". Parce que Michelet, souvent, écrivit non en historien mais en écrivain. Touffu, éclaté, fiévreux même, La Sorcière est un livre de convictions qui se soucie comme d'une guigne de vérité suprême. Au contraire. C'est un livre où l'auteur livre ses écourements devant la bêtise du dogme religieux, la stupidité des inquisiteurs, le gâchis humain que souvent le Moyen Âge livra.
Et ses séquelles obscurantistes jusqu'en plein XVIIIe siècle. Bien sûr, on sait depuis que Michelet "inventa" le médiéval horrifique. Il le tenait tellement en horreur qu'il le noircissait à outrance. Mais ces excès ne sont pas si gênants puisque l'historiographie, depuis, s'est chargée d'équilibrer la balance. Et puis, en histoire, science inexacte s'il en est, le questionnement est plus important encore que le verdict, et La Sorcière questionne, retourne et défriche en tous sens.
Contes, légendes, et même tentatives (maladroites, mais quand même, 1862 !) d'ethnohistoire, textes religieux, édits, la matière que Michelet recycle est immense. Sans compter toutes les citations faites "de tête", venues du fin fond de sa culture classique. Ce livre n'est pas sans défauts, le premier étant sans doute de pousser le lecteur à se demander souvent ce que l'auteur fait dans ce maelstrom d'idées, d'impressions et de citations ; à tel point qu'à plusieurs reprises on se croirait perdu dans un tableau de Jérôme Bosch, sans en trouver ni le sens ni la sortie.
On trouve aussi, perlées, de nombreuses allégations pseudo-raciales si fréquentes au XIXe siècle, agaçantes caricatures visant le Nordiste appesanti et renfrogné, le Sudiste sauvage et solaire, l'Espagnol exubérant, le Jésuite enfin accablé d'absolument toutes les tares. Pas grave : tant de phrases sublimes vous restent après qu'on oublie ces travers. Michelet, conscience hugolienne et scientiste à la fois, explose de colère, de sarcasme, d'inventivité et de fulgurances dans ce livre unique.
Dénonciation de l'obscurantisme, de la misogynie, de l'exploitation des faibles, c'est comme si l'ennui profond qu'il devait ressentir en ces années dolentes de Napoléonisme (le III, pas le 1er) venait lui fouetter le sang. Souvent, on se demande si le réel sujet du livre n'est pas Satan lui-même, si souvent cité, et dont Michelet n'a pas décidé fermement s'il était l'ennemi absolu ou la providence de l'humanité.
En cela, il sépare clairement ces inquisiteurs plus bornés et dégénérés les uns que les autres (pages horrifiques d'orgies en tous genres) du démon, conceptuel, ironique et presque attachant. Michelet pardonne au diable, pas aux hommes. Hervé Jeanney
Michelet, c'est l'irruption de l'Histoire dans la pensée, avec les outils de la littérature. Il vient de terminer son Histoire de France. Il reste tant de nuit. Dans cette nuit, le crime: crime collectif, même si l'Église lui sert de bras. Dans les manuels de l'Inquisition, dans les vieilles relations des procès de sorcellerie, Michelet découvre la naissance d'une idée: la femme. L'étendue du crime, les centaines ou milliers de victimes, en expiation de quoi ? L'inconscient collectif de l'homme face à ce qui lui fait peur. L'examen est révoltant, il est dur, à la limite parfois de l'insoutenable.
Mais les rouages ne sont pas des fantômes dont nous nous serions à jamais débarrassés. L'enquête de Michelet est passionnante en elle-même, elle ouvre à grands pans sur notre présent. --- L'idée qui me guide depuis longtemps : avoir dans ma bibliothèque numérique les livres qui ont compté pour moi, tout simplement. Et Michelet en est. la Sorcière (Lien -> http://www.publie.net/fr/ebook/9782814505445/la-sorciere), bien sûr penser à la remplacer par celle-ci ! François Bon --- En 1862, quand paraît La Sorcière, Michelet a 64 ans.
Autant dire qu'il n'est plus un perdreau de l'année. De lui, de son ouvre, Pierre Chaunu, historien archi reconnu-encensé-installé, dira "au niveau historique, c'est nul". Parce que Michelet, souvent, écrivit non en historien mais en écrivain. Touffu, éclaté, fiévreux même, La Sorcière est un livre de convictions qui se soucie comme d'une guigne de vérité suprême. Au contraire. C'est un livre où l'auteur livre ses écourements devant la bêtise du dogme religieux, la stupidité des inquisiteurs, le gâchis humain que souvent le Moyen Âge livra.
Et ses séquelles obscurantistes jusqu'en plein XVIIIe siècle. Bien sûr, on sait depuis que Michelet "inventa" le médiéval horrifique. Il le tenait tellement en horreur qu'il le noircissait à outrance. Mais ces excès ne sont pas si gênants puisque l'historiographie, depuis, s'est chargée d'équilibrer la balance. Et puis, en histoire, science inexacte s'il en est, le questionnement est plus important encore que le verdict, et La Sorcière questionne, retourne et défriche en tous sens.
Contes, légendes, et même tentatives (maladroites, mais quand même, 1862 !) d'ethnohistoire, textes religieux, édits, la matière que Michelet recycle est immense. Sans compter toutes les citations faites "de tête", venues du fin fond de sa culture classique. Ce livre n'est pas sans défauts, le premier étant sans doute de pousser le lecteur à se demander souvent ce que l'auteur fait dans ce maelstrom d'idées, d'impressions et de citations ; à tel point qu'à plusieurs reprises on se croirait perdu dans un tableau de Jérôme Bosch, sans en trouver ni le sens ni la sortie.
On trouve aussi, perlées, de nombreuses allégations pseudo-raciales si fréquentes au XIXe siècle, agaçantes caricatures visant le Nordiste appesanti et renfrogné, le Sudiste sauvage et solaire, l'Espagnol exubérant, le Jésuite enfin accablé d'absolument toutes les tares. Pas grave : tant de phrases sublimes vous restent après qu'on oublie ces travers. Michelet, conscience hugolienne et scientiste à la fois, explose de colère, de sarcasme, d'inventivité et de fulgurances dans ce livre unique.
Dénonciation de l'obscurantisme, de la misogynie, de l'exploitation des faibles, c'est comme si l'ennui profond qu'il devait ressentir en ces années dolentes de Napoléonisme (le III, pas le 1er) venait lui fouetter le sang. Souvent, on se demande si le réel sujet du livre n'est pas Satan lui-même, si souvent cité, et dont Michelet n'a pas décidé fermement s'il était l'ennemi absolu ou la providence de l'humanité.
En cela, il sépare clairement ces inquisiteurs plus bornés et dégénérés les uns que les autres (pages horrifiques d'orgies en tous genres) du démon, conceptuel, ironique et presque attachant. Michelet pardonne au diable, pas aux hommes. Hervé Jeanney
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