La sécularisation de la répudiation. Ou l'avènement de la rupture unilatérale et discrétionnaire en droit français

Par : Abla Koumdadji
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  • Nombre de pages384
  • FormatePub
  • ISBN978-2-204-10955-0
  • EAN9782204109550
  • Date de parution02/09/2016
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille5 Mo
  • ÉditeurEditions du Cerf

Résumé

Fille, femme, mère ou épouse, la femme musulmane intrigue et représente un sujet de perpétuel questionnement. Les amalgames et les aprioris sont nombreux en ce qui la concerne, et par voie de conséquence, l'appréciation de l'islam s'effectue souvent par ce seul prisme. S'intéresser à la répudiation musulmane, c'est s'intéresser à la femme musulmane et à l'islam au sein du couple. D'origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l'époux.
En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe également en droit français avec le divorce pour altération définitive du lien conjugal ou la rupture unilatérale s'agissant du PACS et du concubinage.
Alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l'homme, les ruptures unilatérales résultant du droit français peuvent être décidées par l'homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l'un décide, l'autre subit. Refuser de reconnaître l'existence de modes de ruptures unilatéraux et discrétionnaires, c'est faire preuve de cécité. Sous couvert de liberté individuelle, nombre de conjoints, de partenaires et de concubins sont « répudiés » par la volonté d'un seul.
Dans ce cas, et comparativement, pourquoi les répudiations musulmanes sont-elles si décriées ? Peut-on avoir une position critique à l'égard de la répudiation musulmane lorsqu'il existe au sein même de son dispositif législatif des modes de ruptures ayant une très forte filiation avec la répudiation musulmane ?
Fille, femme, mère ou épouse, la femme musulmane intrigue et représente un sujet de perpétuel questionnement. Les amalgames et les aprioris sont nombreux en ce qui la concerne, et par voie de conséquence, l'appréciation de l'islam s'effectue souvent par ce seul prisme. S'intéresser à la répudiation musulmane, c'est s'intéresser à la femme musulmane et à l'islam au sein du couple. D'origine essentiellement religieuse, la répudiation est la rupture unilatérale et discrétionnaire du mariage décidée par l'époux.
En droit musulman, elle permet au mari de mettre un terme à la relation maritale sans avoir à se justifier. En France, cette institution est critiquée et même rejetée tant elle paraît étrangère à la civilisation européenne. Pourtant, à y regarder de plus près, la rupture unilatérale et discrétionnaire du couple existe également en droit français avec le divorce pour altération définitive du lien conjugal ou la rupture unilatérale s'agissant du PACS et du concubinage.
Alors que la répudiation ne peut être mise en oeuvre que par l'homme, les ruptures unilatérales résultant du droit français peuvent être décidées par l'homme ou la femme. Toutefois, fondamentalement, les effets sont les mêmes : l'un décide, l'autre subit. Refuser de reconnaître l'existence de modes de ruptures unilatéraux et discrétionnaires, c'est faire preuve de cécité. Sous couvert de liberté individuelle, nombre de conjoints, de partenaires et de concubins sont « répudiés » par la volonté d'un seul.
Dans ce cas, et comparativement, pourquoi les répudiations musulmanes sont-elles si décriées ? Peut-on avoir une position critique à l'égard de la répudiation musulmane lorsqu'il existe au sein même de son dispositif législatif des modes de ruptures ayant une très forte filiation avec la répudiation musulmane ?