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Ils se sentent à l'abri chez eux ? Cela ne va pas durer.
À Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l'image de l'existence parfaitement réglée d'Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s'installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relations avec la famille Richardson sont d'abord chaleureuses.
Mais peu à peu, leur présence commence à mettre en péril l'entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights.
Après Tout ce qu'on ne s'est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), Celeste Ng confirme avec ce deuxième roman son talent exceptionnel. Rarement le feu qui couve sous la surface policée des riches banlieues américaines aura été montré avec tant d'acuité.
Cette comédie de mours, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Laura Kasischke, se lit comme un thriller. Avec cette galerie de portraits de femmes plus poignants les uns que les autres, c'est aussi l'occasion pour l'auteur d'un constat d'une justesse étonnante sur les rapports sociaux et familiaux aujourd'hui.
Allumer le feu!
Avec comme point de départ un incendie volontaire secouant une banlieue huppée de Cleaveland, Celeste Ng interroge les rouages de la société américaine, l'organisation de ces quartiers résidentiels, le désir d'être mère et la maternité, faisant ainsi de "La Saison des feux" bien plus qu'un simple thriller.
Un livre résolument tourné vers des thématiques actuelles qui enflamment les Etats-Unis comme la monoparentalité, l'adoption ou encore l'avortement.
A lire.