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Le CODESRIA a pour tradition de prendre au sérieux les perspectives africaines et de ne pas laisser la recherche sociale en Afrique se soumettre aux valeurs de l'extérieur. D'autre part, nous isoler des développements dans le monde entier pourrait conduire à la stagnation. L'Institut d'études sur l'enfance et la jeunesse à Dakar en septembre 2010, à l'origine de ce volume, a encouragé les discussions sur la manière dont le travail entre et affecte la vie des enfants et des jeunes en Afrique, en ne tenant pour acquis ni les valeurs traditionnelles du travail des enfants ni les normes internationales encontre.
Les discussions ont porté sur des observations empiriques de la vie des enfants africains, de leur travail, de sa place dans leur vie et de ce que les enfants en disent.
De plus en plus de littérature, notamment sur le développement de l'enfant, montre que la participation aux activités professionnelles est un processus d'apprentissage dans toute société. Certes, les notions d'enfance insouciante n'ont guère de rapport avec l'expérience majoritaire des enfants de ménages à faible revenu, où l'apprentissage, les loisirs et le travail ne sont pas des activités distinctes, mais se confondent souvent.
À cet égard, les expériences africaines ne sont pas uniques: elles offrent des leçons à tirer dans d'autres pays, riches ou pauvres. Il subsiste néanmoins un certain nombre de domaines problématiques relatifs au traitement des enfants et à leur travail en Afrique, et à la manière dont le travail pèse parfois sur les demandes d'éducation formelle.
