Prix Renaudot
Coup de coeur
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  • Nombre de pages114
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.08 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,9 cm × 0,8 cm
  • ISBN978-2-07-037722-0
  • EAN9782070377220
  • Date de parution27/04/2007
  • CollectionFolio
  • ÉditeurGallimard

Résumé

Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : " Les livres, la musique, c'est bon pour toi.
Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre". Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.
Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : " Les livres, la musique, c'est bon pour toi.
Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre". Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.

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1 Coup de cœur
de nos libraires
Florence Guillermin Decitre Part-Dieu
5/5
Transfuge de classe
Annie Ernaux écrit sur son père, un ouvrier devenu petit commerçant, un portrait d'homme droit et généreux qu'elle a aimé en dépit des différents qui les séparent alors qu'Annie réussit ses études, devient enseignante et change de classe sociale. Le ton est juste et précis. Un récit bouleversant !
Annie Ernaux écrit sur son père, un ouvrier devenu petit commerçant, un portrait d'homme droit et généreux qu'elle a aimé en dépit des différents qui les séparent alors qu'Annie réussit ses études, devient enseignante et change de classe sociale. Le ton est juste et précis. Un récit bouleversant !

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3.6/5
sur 21 notes dont 2 avis lecteurs
Une rigueur d'observation d'entomologiste et l'émotion qui l'emporte malgré tout, à fleur de mots
Son père s’éteint en 1967, alors que, venant de réussir le Capes de Lettres, Annie Ernaux réalise le rêve qu’avait pour elle cet homme d’extraction modeste à la vie laborieuse et contrainte. Quinze ans plus tard, par amour autant que par remords, parce qu’ « écrire est le dernier recours quand on a trahi » et que son parcours, en la faisant « migrer doucement vers le monde petit-bourgeois », lui a fait peu à peu « oublier les souvenirs d’en bas comme si c’était quelque chose de mauvais goût », en tous les cas d’incompatible avec la « vision distinguée du monde » qu’elle s’est efforcée d’adopter pour complaire à son nouveau milieu, elle se lance dans le portrait, nu et sans artifices, de ce père à qui elle restitue ainsi sa vraie « place ». Né au début du siècle dernier dans une famille normande de tâcherons agricoles, le père d’Annie Ernaux ne fréquente guère l’école avant de la quitter dès douze ans pour s’employer dans des fermes d’abord, en usine ensuite. A force de sacrifices et de travail, lui et son épouse acquièrent, après la seconde guerre mondiale, un café-épicerie à Yvetot, qui, tout symbole d’indépendance et d’élévation sociale qu’il soit, ne les met pas à l’abri de la précarité et des fins de mois difficiles partagées avec leur clientèle ouvrière. Complexé par son patois paysan, par son manque d’éducation et par sa gêne financière, le père investit toutes ses espérances dans la réussite de sa fille Annie, qui, brillante à l’école, entame bientôt des études universitaires. Peu à peu, une distance se creuse, à mesure que la jeune fille s’écarte du cadre familial, invite des amies issues de bonnes familles dont le savoir et les manières renvoient ses parents à leur sentiment d’infériorité, se marie bourgeoisement et devient professeur de lettres. Lorsque le récit commence, son père vient de rendre son dernier souffle, et, le temps pour sa mère de descendre l’escalier avec les mots « c’est fini », c’est toute la vie de cet homme et sa relation avec sa fille qui défilent en une centaine de pages avant de revenir s‘achever à cet instant précis. Dans son souci de fidélité à la réalité, l’auteur s’est interdit toute sentimentalité et fioriture littéraire. Le texte se déploie au long d’une écriture plate, neutre, sèche et précise, qui dissèque faits et sentiments avec la rigueur d’observation d’un entomologiste. Pourtant, même si sévèrement tenue à distance, l’émotion transparaît à fleur de mots, vibre sous la retenue et emporte le lecteur, en écho à ses propres blessures familiales, à ses tristesses et à ses remords, au fond d’un intense bouleversement. Prix Renaudot et énorme succès de librairie, un récit vrai et un grand livre d’amour filial sur fond de trahison sociale. Coup de coeur.
Son père s’éteint en 1967, alors que, venant de réussir le Capes de Lettres, Annie Ernaux réalise le rêve qu’avait pour elle cet homme d’extraction modeste à la vie laborieuse et contrainte. Quinze ans plus tard, par amour autant que par remords, parce qu’ « écrire est le dernier recours quand on a trahi » et que son parcours, en la faisant « migrer doucement vers le monde petit-bourgeois », lui a fait peu à peu « oublier les souvenirs d’en bas comme si c’était quelque chose de mauvais goût », en tous les cas d’incompatible avec la « vision distinguée du monde » qu’elle s’est efforcée d’adopter pour complaire à son nouveau milieu, elle se lance dans le portrait, nu et sans artifices, de ce père à qui elle restitue ainsi sa vraie « place ». Né au début du siècle dernier dans une famille normande de tâcherons agricoles, le père d’Annie Ernaux ne fréquente guère l’école avant de la quitter dès douze ans pour s’employer dans des fermes d’abord, en usine ensuite. A force de sacrifices et de travail, lui et son épouse acquièrent, après la seconde guerre mondiale, un café-épicerie à Yvetot, qui, tout symbole d’indépendance et d’élévation sociale qu’il soit, ne les met pas à l’abri de la précarité et des fins de mois difficiles partagées avec leur clientèle ouvrière. Complexé par son patois paysan, par son manque d’éducation et par sa gêne financière, le père investit toutes ses espérances dans la réussite de sa fille Annie, qui, brillante à l’école, entame bientôt des études universitaires. Peu à peu, une distance se creuse, à mesure que la jeune fille s’écarte du cadre familial, invite des amies issues de bonnes familles dont le savoir et les manières renvoient ses parents à leur sentiment d’infériorité, se marie bourgeoisement et devient professeur de lettres. Lorsque le récit commence, son père vient de rendre son dernier souffle, et, le temps pour sa mère de descendre l’escalier avec les mots « c’est fini », c’est toute la vie de cet homme et sa relation avec sa fille qui défilent en une centaine de pages avant de revenir s‘achever à cet instant précis. Dans son souci de fidélité à la réalité, l’auteur s’est interdit toute sentimentalité et fioriture littéraire. Le texte se déploie au long d’une écriture plate, neutre, sèche et précise, qui dissèque faits et sentiments avec la rigueur d’observation d’un entomologiste. Pourtant, même si sévèrement tenue à distance, l’émotion transparaît à fleur de mots, vibre sous la retenue et emporte le lecteur, en écho à ses propres blessures familiales, à ses tristesses et à ses remords, au fond d’un intense bouleversement. Prix Renaudot et énorme succès de librairie, un récit vrai et un grand livre d’amour filial sur fond de trahison sociale. Coup de coeur.
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