La pirogue blessée. Confidences d'un bistouri tropical

Par : Jean-Philippe Steinmetz

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  • Nombre de pages164
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-296-18360-5
  • EAN9782296183605
  • Date de parution01/10/2007
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille4 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Un hôpital africain entre Sahel et filaos, peuplé d'odeurs, d'attentes et de souffrances, de couleurs et d'espoir, de poussière et de rires. Dominant l'estuaire, ses coursives bruissent de gémissements étouffés, de bavardages espiègles, de pitreries parfois. La mort tutoie pareillement les guenilles et les boubous brodés. La fatalité toise les prières égrenées dans l'ombre et la guérison se paye rubis sur l'ongle.
Les consultations ne désemplissent pas, on accouche à tour de bras et les échecs s'oublient quand des miracles s'opèrent dans le dénuement d'un bloc opératoire vétuste. On hèle le piroguier ou la marchande de poissons et des femmes pieds nus s'activent dans l'arrière-cour autour des braseros. Les plus valides des vieux sages murmurent leur sérénité sous l'arbre à palabres et les petits opérés plient des compresses pour l'infirmier.
Le guérisseur marchande son pouvoir, la famille se cotise, le malade patiente, Hippocrate panse et s'évertue, et la nature décide. Cela pourrait se passer plus au sud ou ailleurs. Cela s'est passé hier, mais arrivera encore demain. Le fleuve immense roule ses eaux de jade ou d'ocre sale. Le temps s'arrête dans la moiteur du soir. Puis repart lentement, comme l'envol lourd du pélican.
Un hôpital africain entre Sahel et filaos, peuplé d'odeurs, d'attentes et de souffrances, de couleurs et d'espoir, de poussière et de rires. Dominant l'estuaire, ses coursives bruissent de gémissements étouffés, de bavardages espiègles, de pitreries parfois. La mort tutoie pareillement les guenilles et les boubous brodés. La fatalité toise les prières égrenées dans l'ombre et la guérison se paye rubis sur l'ongle.
Les consultations ne désemplissent pas, on accouche à tour de bras et les échecs s'oublient quand des miracles s'opèrent dans le dénuement d'un bloc opératoire vétuste. On hèle le piroguier ou la marchande de poissons et des femmes pieds nus s'activent dans l'arrière-cour autour des braseros. Les plus valides des vieux sages murmurent leur sérénité sous l'arbre à palabres et les petits opérés plient des compresses pour l'infirmier.
Le guérisseur marchande son pouvoir, la famille se cotise, le malade patiente, Hippocrate panse et s'évertue, et la nature décide. Cela pourrait se passer plus au sud ou ailleurs. Cela s'est passé hier, mais arrivera encore demain. Le fleuve immense roule ses eaux de jade ou d'ocre sale. Le temps s'arrête dans la moiteur du soir. Puis repart lentement, comme l'envol lourd du pélican.