La pastourelle. Poésie et folklore au Moyen Âge

Par : Michel Zink, Jean Céard

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  • Nombre de pages164
  • FormatePub
  • ISBN2-04-760447-8
  • EAN9782047604472
  • Date de parution01/01/1972
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille819 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurBordas (réédition numérique Feni...

Résumé

Le lecteur ne trouvera pas ici une étude de type classique sur la poésie lyrique médiévale - énumérant les théories sur les origines du genre, analysant et décortiquant ses procédés rhétoriques. Si, toutefois, les diverses théories sur les origines de la pastourelle ne sont pas, dans cet ouvrage, passées sous silence, c'est que Michel Zink y voit une occasion de remettre en cause la nature esthétique et idéologique de cette forme poétique, en s'attachant tout particulièrement à éclaircir deux points essentiels.
D'abord, le rapport entre le texte versifié et la musique. Contrairement à l'opinion généralement admise - subordination du texte lyrique médiéval à la mélodie - Michel Zink montre que le rythme musical était subordonné au rythme prosodique ; l'aboutissement en était un rythme à peine marqué, aux antipodes de la musique romantique et du jazz moderne. Le texte était beaucoup plus contraignant que la musique pour l'exécutant qui, à la limite, pouvait improviser la mélodie.
Le second point montre le rôle inattendu qu'a pu jouer la pastourelle dans l'imaginaire médiéval. Il ne s'agit, il est vrai que d'une hypothèse, mais pleine de richesse : il y aurait une relation profonde entre la pastourelle et le thème mythique de la "femme sauvage" - thème à demi inconscient à partir duquel le poète évoquerait la nature champêtre "ouverte" et la bergère, cet être fruste et presque animal, comme une sorte de contrepoint au verger "clos", à la "dame courtoise", à ce milieu trop civilisé auquel les poètes souhaitaient parfois échapper pour poursuivre le fantasme de leur "pur désir charnel", dans une sorte de "folie érotique", peut-être liée aux vieux rites de mai.
Cette nature sauvage se cristallise sur le personnage de la bergère, mais à mesure que ce personnage est individualisé, la nature recule et s'annule, d'autant plus qu'elle diffère des formes régulières d u verger, qui se prêtent mieux à la rhétorique de l'imagerie courtoise. En découvrant ce que la pastourelle - le type de chanson le plus simple de la lyrique médiévale - a de plus révélateur, l'auteur transforme en une étude d'anthropologie culturelle ces pages d'histoire littéraire.
Le lecteur ne trouvera pas ici une étude de type classique sur la poésie lyrique médiévale - énumérant les théories sur les origines du genre, analysant et décortiquant ses procédés rhétoriques. Si, toutefois, les diverses théories sur les origines de la pastourelle ne sont pas, dans cet ouvrage, passées sous silence, c'est que Michel Zink y voit une occasion de remettre en cause la nature esthétique et idéologique de cette forme poétique, en s'attachant tout particulièrement à éclaircir deux points essentiels.
D'abord, le rapport entre le texte versifié et la musique. Contrairement à l'opinion généralement admise - subordination du texte lyrique médiéval à la mélodie - Michel Zink montre que le rythme musical était subordonné au rythme prosodique ; l'aboutissement en était un rythme à peine marqué, aux antipodes de la musique romantique et du jazz moderne. Le texte était beaucoup plus contraignant que la musique pour l'exécutant qui, à la limite, pouvait improviser la mélodie.
Le second point montre le rôle inattendu qu'a pu jouer la pastourelle dans l'imaginaire médiéval. Il ne s'agit, il est vrai que d'une hypothèse, mais pleine de richesse : il y aurait une relation profonde entre la pastourelle et le thème mythique de la "femme sauvage" - thème à demi inconscient à partir duquel le poète évoquerait la nature champêtre "ouverte" et la bergère, cet être fruste et presque animal, comme une sorte de contrepoint au verger "clos", à la "dame courtoise", à ce milieu trop civilisé auquel les poètes souhaitaient parfois échapper pour poursuivre le fantasme de leur "pur désir charnel", dans une sorte de "folie érotique", peut-être liée aux vieux rites de mai.
Cette nature sauvage se cristallise sur le personnage de la bergère, mais à mesure que ce personnage est individualisé, la nature recule et s'annule, d'autant plus qu'elle diffère des formes régulières d u verger, qui se prêtent mieux à la rhétorique de l'imagerie courtoise. En découvrant ce que la pastourelle - le type de chanson le plus simple de la lyrique médiévale - a de plus révélateur, l'auteur transforme en une étude d'anthropologie culturelle ces pages d'histoire littéraire.