La littérature dépliée. Reprise, répétition, réécriture

Par : Jean-Paul Engélibert, Yen-Maï Tran-Gervat
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  • Nombre de pages522
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7535-4671-4
  • EAN9782753546714
  • Date de parution11/07/2016
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPresses universitaires de Rennes

Résumé

Quand la notion d'intertextualité est apparue à la fin des années 1960, elle s'inscrivait dans une « théorie du texte » insistant sur la « productivité » de l'écriture et la signifiance comme « procès ». Instituée en catégorie générale par ses promoteurs, elle ne prétendait pas constituer un instrument critique, mais participait d'un projet philosophique. Plus tard, quand l'intertexte a commencé à faire l'objet de descriptions dans une visée poéticienne, la critique littéraire y a gagné des concepts opératoires ; elle y a peut-être perdu les perspectives générales que la théorie du texte cherchait à imposer.
En se proposant de travailler sur trois mots - reprise, répétition, réécriture - les comparatistes ont voulu relancer l'intérêt pour l'intertextualité en ce début de XXIe siècle où cette notion, employée dans un contexte très éloigné de celui où elle a vu le jour, semble avoir perdu de son pouvoir de questionnement. Or toute étude comparatiste la convoque nécessairement, même si cela reste implicite, au point qu'on oublie de s'interroger sur son sens.
Combien d'études de source ou d'influence se sont-elles masquées depuis vingt-cinq ans sous le vocabulaire de l'intertextualité ? Ces trois mots évoquent trois types de lecture des rapports que les ouvres d'art entretiennent avec d'autres ouvres d'art. Le premier est métaphorique : si texte veut dire tissu, comme on le dit couramment depuis Barthes, sa reprise suggère à la fois les fortunes et infortunes de sa réception (accrocs, raccords, raccommodages...) et la nécessité de toujours remettre l'ouvrage sur le métier ; il insiste sur le fait que toujours déjà tout est dit et que pourtant, sans cesse, le langage se réinvente.
Le second est pratique et herméneutique : que la répétition porte sur des unités de discours plus ou moins grandes, ou qu'elle renvoie, dans une autre acception, au travail théâtral, elle suppose toujours un usage réfléchi de la langue et implique une transformation, même minimale, de l'énoncé. Le Pierre Ménard de Borges est ici l'exemple canonique ; la répétition interroge paradoxalement l'histoire : que s'est-il passé entre ses deux occurrences pour qu'un énoncé soit devenu différent de lui-même ? Le troisième est scriptural et critique : la réécriture renvoie aux opérations multiples qu'un texte effectue toujours sur d'autres textes et dont on peut entreprendre le repérage et le classement.
Les quarante-et-une études de ce volume s'attachent à ces trois perspectives par lesquelles se décrit l'infini travail de pliage et de dépliage en quoi consiste l'écriture.
Quand la notion d'intertextualité est apparue à la fin des années 1960, elle s'inscrivait dans une « théorie du texte » insistant sur la « productivité » de l'écriture et la signifiance comme « procès ». Instituée en catégorie générale par ses promoteurs, elle ne prétendait pas constituer un instrument critique, mais participait d'un projet philosophique. Plus tard, quand l'intertexte a commencé à faire l'objet de descriptions dans une visée poéticienne, la critique littéraire y a gagné des concepts opératoires ; elle y a peut-être perdu les perspectives générales que la théorie du texte cherchait à imposer.
En se proposant de travailler sur trois mots - reprise, répétition, réécriture - les comparatistes ont voulu relancer l'intérêt pour l'intertextualité en ce début de XXIe siècle où cette notion, employée dans un contexte très éloigné de celui où elle a vu le jour, semble avoir perdu de son pouvoir de questionnement. Or toute étude comparatiste la convoque nécessairement, même si cela reste implicite, au point qu'on oublie de s'interroger sur son sens.
Combien d'études de source ou d'influence se sont-elles masquées depuis vingt-cinq ans sous le vocabulaire de l'intertextualité ? Ces trois mots évoquent trois types de lecture des rapports que les ouvres d'art entretiennent avec d'autres ouvres d'art. Le premier est métaphorique : si texte veut dire tissu, comme on le dit couramment depuis Barthes, sa reprise suggère à la fois les fortunes et infortunes de sa réception (accrocs, raccords, raccommodages...) et la nécessité de toujours remettre l'ouvrage sur le métier ; il insiste sur le fait que toujours déjà tout est dit et que pourtant, sans cesse, le langage se réinvente.
Le second est pratique et herméneutique : que la répétition porte sur des unités de discours plus ou moins grandes, ou qu'elle renvoie, dans une autre acception, au travail théâtral, elle suppose toujours un usage réfléchi de la langue et implique une transformation, même minimale, de l'énoncé. Le Pierre Ménard de Borges est ici l'exemple canonique ; la répétition interroge paradoxalement l'histoire : que s'est-il passé entre ses deux occurrences pour qu'un énoncé soit devenu différent de lui-même ? Le troisième est scriptural et critique : la réécriture renvoie aux opérations multiples qu'un texte effectue toujours sur d'autres textes et dont on peut entreprendre le repérage et le classement.
Les quarante-et-une études de ce volume s'attachent à ces trois perspectives par lesquelles se décrit l'infini travail de pliage et de dépliage en quoi consiste l'écriture.
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