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Plus ancienne mesure d'individualisation de la peine privative de liberté en France et partie intégrante du système pénal de nombreux pays dans le monde, la libération conditionnelle apparaît comme un outil de réinsertion sociale et de prévention de la récidive faiblement utilisé. Souvent peu ou mal comprise par une opinion publique guidée par le factuel et l'émotionnel, elle a fait l'objet de l'attention des pouvoirs publics tant au niveau national qu'européen.
L'examen attentif du corpus normatif régissant le fonctionnement de la LC - dans ses modalités d'octroi comme dans ses conditions d'application - donne à voir une richesse et une souplesse textuelle permettant de s'adapter aux orientations parfois ambivalentes des politiques pénales contemporaines dans le respect du principe d'individualisation des peines. Le fondement de cette étude est donc de démontrer que les critiques imputées à cette mesure résultent moins de dysfonctionnements intrinsèques à sa matrice normative que de son interprétation et de sa mise en œuvre pratique par les services compétents.
