Harold Fry, à la retraite depuis quelques mois, ne sort pratiquement plus de chez lui. Pourtant, un matin, une lettre reçue d'une ancienne collègue, et amie, le pousse jusqu'à la boîte aux lettres pour lui poster sa réponse. Il est remué par l'état de Queenie qui lui écrit qu'elle est dans un établissement de soins palliatifs. Harold, ne sachant trop que répondre, et remâchant des souvenirs, prend la route, sans préparation, sans équipement, pour parcourir les huit cents kilomètres qui le séparent de Queenie. Du sud au nord de l'Angleterre, il longe les routes qu'il parcourait
autrefois pour son travail, s'éloigne de sa femme Maureen, de son fils David, de l'absence de communication qui règne dans son foyer. Au fur et à mesure du chemin parcouru, il réfléchit, se souvient, change, tout en restant attaché à ce qui l'a accompagné dans les premiers jours de marche, comme ses chaussures de bateau bien peu taillées pour la route. Même si on est d'emblée persuadé qu'il atteindra son but, c'est plus le parcours intérieur que l'odyssée d'Harold Fry qui est intéressant.
J'ai été un peu partagée tout au long de la lecture de ce livre. Agacée par les bons sentiments, les rencontres qui s'accumulent gentiment, les personnages qui évoluent comme on s'y attendait, je ronchonnais intérieurement sur les ficelles un peu trop grosses. En même temps enveloppée par la chaleur et la tranquille obstination d'Harold Fry, je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir terminé. Ce roman ne changera pas la face du monde, ni celle de la littérature, mais si vous avez envie de passer un bon moment avec des personnages attachants, pourquoi pas ?
Pèlerinage
Un roman qui commence comme une farce : Recevant une lettre d'une ancienne collègue, Harold Fry décide d'envoyer une réponse par courrier. Seulement voilà, arrivé à la boite aux lettres, il décide de marcher un peu et d'aller à la suivante...le début d'un périple à travers toute l'Angleterre !
Au fur et à mesure de cette marche, l'histoire d'Harold se dévoile par petites touches. L'humour est sans cesse présent, notamment à travers l'engouement que déchaîne ce pèlerinage très vite médiatisé, mais le chemin qu'emprunte Harold pour aller rendre visite à Queenie est surtout un cheminement intérieur.Sonné par la nouvelle de la maladie de Queenie, il prend enfin à soixante ans passés le temps de passer les événements importants de sa vie en revue et notamment les plus douloureux qui vont lui permettre de rentrer chez lui.